Tout ce qu’il faut savoir sur le diabète

Accepter un diagnostic de diabète peut être difficile. Acculé d'informations, on doit apprendre à gérer sa maladie, de nouvelles habitudes de vie... Pour vous aider à y voir plus claire, vous trouverez ici tout ce que vous devez savoir sur le diabète.
Publié le 6 septembre 2022

Qu’est-ce que le diabète ?


Le diabète touche près de 4 millions de personnes aux France. Il s’agit d’une maladie chronique induite par une glycémie élevée (taux de sucre dans le sang). Afin d’illustrer ce phénomène, commençons par une petite leçon de physiologie. Nous puisons le glucose dans deux sources : les aliments et boissons que nous consommons et le foie, qui stocke le glucose sous forme de glycogène.

Si votre glycémie chute — comme par ex. entre les repas — le foie convertit alors le glycogène en glucose pour vous redonner de l’énergie. Pour que le glucose soit distribué aux cellules de l’organisme et soit efficace, il a besoin d’une hormone appelée insuline (sécrétée par le pancréas) pour le transporter.

Cependant, lorsque vous avez du diabète, votre pancréas peut ne pas produire assez d’insuline. Ou bien il en produit assez mais votre corps n’y répond tout simplement pas. Dans les faits, « la plupart des personnes ayant un diabète de type 2 présentent des taux d’insuline très élevés », déclare le Dr. Shabina Ahmed, endocrinologue et professeure adjointe de médecine à l’Université John Hopkins de Baltimore aux Etats-Unis.

Résultat, vous vous retrouvez avec un excès de glucose dans le sang qui, s’il n’est pas traité, entraîne à la longue une inflammation et d’autres problèmes de santé.


Quels sont les différents types de diabètes ?


Diabète de type 1

Le diabète de type 1 (DT1) est une maladie auto-immune avec une très forte composante génétique. Chez les personnes vivant avec un DT1, le système immunitaire surréagit et attaque le pancréas, endommageant les cellules productrices d’insuline (appelées cellules bêta) jusqu’à ce qu’elles ne produisent plus assez d’insuline pour réguler la glycémie. En raison de la prédisposition génétique et de la composante auto-immune sous-jacente, le DT1 est généralement diagnostiqué dans l’enfance (on parle aussi de diabète juvénile), mais de plus en plus de personnes sont diagnostiquées à l’âge adulte. De récentes données épidémiologiques ont démontré que plus de la moitié des nouveaux cas de DT1 sont des adultes.


Diabète de type 2

Dans le cas du diabète de type 2 (DT2), le pancréas est en mesure de produire suffisamment d’insuline mais le corps, lui, résiste à l’insuline ce qui signifie qu’il ne peut pas assimiler et utiliser correctement le glucose. Les causes sont multiples, à la fois génétiques et liées au mode de vie (comme le surpoids et un mode de vie sédentaire). Forme la plus courante de la maladie, le DT2 touche 95 % du nombre total de personnes vivant avec un diabète. On parle souvent de diabète de l’adulte, mais alors que le nombre d’adultes souffrant de DT1 est en hausse, le taux d’enfants touchés par le DT2 semble avoir augmenté lui aussi (soit +4,8 % par an entre 2002 et 2015, d’après l’étude SEARCH sur le diabète chez les jeunes réalisée aux Etats-Unis).


Prediabète

Souvent considéré comme un état précurseur du DT2, le prédiabète survient lorsque la glycémie est élevée mais pas encore assez pour que cela soit considéré comme du diabète. On estime qu’en 2013, 7,3% de la population française était prédiabétique (1).

« Lorsque vous souffrez de prédiabète, votre glycémie n’est pas forcément élevée en permanence », déclare le Dr. Joshua Miller, Directeur du service de diabétologie au Centre médical universitaire de Stony Brook à New York et professeur adjoint d’endocrinologie et métabolisme à l’Université de Stony Brook aux Etats-Unis. « De la même manière, vous pouvez n’avoir aucun symptôme. » Ainsi, le moyen le plus probable d’être diagnostiqué est de faire un bilan régulier chez votre médecin, ansi que des analyses sanguines. Bien que le prédiabète augmente les chances de développer un DT2, ce n’est pas une fatalité : voyez plutôt cela comme un avertissement et une incitation à prendre des habitudes saines pour retrouver une glycémie normale.


Diabète gestationnel (diabète de grossesse)

Comme son nom le laisse entendre, ce type de diabète survient durant la grossesse. Il est donc temporaire. Pendant la grossesse, le placenta produit des hormones qui peuvent augmenter la glycémie. Chez près de 10 % des femmes, cela entraîne une insulinorésistance et un excès de sucre dans le sang. Heureusement, le diabète gestationnel disparaît après l’accouchement mais peut être un précurseur de prédiabète et/ou de DT2.

La bonne nouvelle, c’est que le diabète gestationnel fait partie des dépistages de routine réalisés au cours de la grossesse, notamment pour les personnes à risque, conformément aux recommandations de la HAS. Et il s’agit d’un dépistage essentiel, car un diabète gestationnel non traité peut entraîner des complications pour la mère et le bébé.



Quels sont les facteurs de risque du diabète ?


Facteurs de risque du diabète de type 1

La raison pour laquelle le système immunitaire surréagit dans le cadre du DT1 n’est pas claire, mais des chercheurs pensent qu’il s’agit d’un mélange de facteurs génétiques et environnementaux : « Nous savons que quelque chose pousse le système immunitaire à attaquer le pancréas », déclare le Dr. Miller. « Nous pensons qu’il s’agit d’une combinaison de prédisposition et d’un élément déclencheur environnemental. »

Selon lui, cet élément déclencheur peut survenir à tout âge, ce qui pourrait expliquer la hausse des cas adultes. Le DT1 peut être déclenché par certains virus (comme le virus de la COVID-19) et des facteurs de stress comme une intervention chirurgicale. Il peut également survenir en cas de lésion ou d’ablation du pancréas à la suite d’une autre pathologie, comme la pancréatite chronique. Des antécédents familiaux de DT1 et d’autres maladies auto-immunes peuvent accroître le risque ; selon le Dr. Ahmed, « Les maladies auto-immunes ont tendance à se transmettre au sein d’une même famille, même si elles ne se présentent pas toutes de la même manière. Un membre de votre famille peut par exemple souffrir d’hypothyroïdie ou de sclérose en plaques. »


Facteurs de risque du diabète de type 2

À l’instar du DT1, les experts pensent que des facteurs génétiques et environnementaux entrent en jeu dans le DT2. « Si vous parlez à une personne vivant avec le DT2, elle vous dira probablement qu’au moins une personne de sa famille en souffre également », déclare le Dr. Ahmed. Mais une prédisposition génétique ne veut pas dire à elle seule que vous développerez la maladie à coup sûr. D’autres facteurs augmentent le risque, notamment :

  • Le surpoids. Le surpoids (IMC — indice de masse corporelle — compris entre 25 et 29,9) ou l’obésité (IMC supérieur ou égal à 30) peuvent entraîner une insulinorésistance, en particulier lorsque le poids se concentre au niveau abdominal. Un tour de taille supérieur à 89 cm chez les femmes et 101,5 cm chez les hommes est généralement considéré comme un facteur de risque. En effet, cela peut indiquer la présence de graisses abdominales autour des organes internes, graisses qui peuvent causer une inflammation. C’est peut-être la raison pour laquelle le DT2 est plus fréquent chez les hommes que les femmes car les hommes ont tendance à avoir davantage de masse grasse au niveau abdominal.
  • La sédentarité. Les recherches ont depuis longtemps prouvé qu’un mode de vie sédentaire augmentait les risques de développer un DT2. Par exemple, comme l’a démontré une étude publiée dans l’International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, plus on passe de temps assis, plus on est susceptibles de développer un DT2.
  • L’âge. Le diabète est plus souvent diagnostiqué chez les individus âgés de 45 ans et plus (bien que les cas juvéniles de DT2 soient en hausse, comme nous l’avons dit plus haut).
  • Les pathologies associées. Des antécédents personnels ou familiaux de prédiabète, de diabète gestationnel, de maladies cardiovasculaires, d’hypertension et/ou d’hypercholestérolémie augmentent le risque de DT2.
  • Le tabagisme. Des recherches démontrent que le tabagisme peut augmenter le risque de DT2 car cela peut accroître l’insulinorésistance.

Facteurs de risque du prédiabète

Le prédiabète pouvant être un précurseur du DT2, les facteurs de risque sont globalement les mêmes : antécédents familiaux, sédentarité et surpoids.


Facteurs de risque du diabète gestationnel

Si vous avez déjà souffert de diabète gestationnel, donné naissance à un enfant pesant plus de 4 kg ou que vous étiez en surpoids (IMC supérieur à 25) avant votre grossesse, vous serez davantage susceptible de développer un diabète gestationnel. Les autres facteurs de risque sont les suivants :

  • Prédiabète
  • Antécédents familiaux de diabète
  • Autre pathologie ayant un impact sur l’insuline comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
  • Une ou plusieurs pathologies comme l’hypertension

La glycémie devrait redevenir normale après l’accouchement, mais le diabète gestationnel augmente votre risque de développer un DT2. 50 % des femmes souffrant de diabète gestationnel développeront la maladie ultérieurement.


Les 7 signes du diabète
Les 7 signes du diabète


Quels sont les symptômes du diabète ?


Bien qu’il existe différents types de diabètes, les signes et les symptômes sont toujours les mêmes, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Si vous observez l’un des phénomènes ci-dessous, consultez un médecin.

  • Vous urinez plus souvent que d’habitude. Lorsque la glycémie est élevée, les reins tentent de filtrer l’excès de sucre. Ils sont alors en surrégime et vous poussent à uriner plus souvent. Qu’est-ce que c’est « plus souvent » ? Selon le Dr. Miller, « certains patients déclarent uriner toutes les heures ».
  • Vous avez (très) soif. Les mictions (envies d'uriner) plus fréquentes peuvent entraîner une déshydratation. La déshydratation vous donne soif. La soif vous fait boire davantage. Boire davantage vous fait uriner plus souvent. (Et ainsi de suite.)
  • Vous avez davantage d’appétit. Vous avez mangé il y a peu de temps, mais vous êtes déjà affamé. Pourquoi ? Vos muscles et autres tissus ne reçoivent pas leur dose nécessaire de glucose, ils disent donc à votre cerveau qu’ils ont faim, même si vous venez de manger.
  • Vous êtes plus fatigué que d'habitude. La fatigue extrême est un symptôme classique du diabète. Encore une fois, cela est dû au fait que le glucose — principale source d’énergie de l’organisme — n’est pas acheminé là où il le devrait. (Et la déshydratation n’aide pas à se sentir en forme.)
  • Vous perdez du poids. Lorsque votre corps ne reçoit pas assez de carburant sous forme de glucose, il va commencer à puiser dans les muscles et les graisses pour en produire. Cela peut entraîner une perte de poids. Mais ce phénomène a davantage tendance à se produire avec le DT1 qu’avec le DT2.
  • Vous voyez double. Des troubles de la vision surviennent lorsque le cristallin de l’œil enfle en raison de la glycémie trop élevée.
  • Vos plaies et petites blessures ont du mal à cicatriser. L'hyperglycémie impacte la cicatrisation. Ainsi, même les plus petites plaies mettent longtemps à cicatriser et sont davantage vulnérables aux infections.
  • Vous avez des fourmillements. Une glycémie élevée peut endommager les nerfs et causer des fourmillements, des douleurs et un engourdissement des mains et des pieds. Ce phénomène est plus courant lors d’un DT2 mais peut aussi survenir avec un DT1.

Il convient de noter que pour certaines personnes, les symptômes du DT2 seront si légers qu’ils ne sauront même pas qu’ils sont malades. On estime que près d'1 million de personnes en France ont du diabète sans le savoir. De la même manière, le prédiabète et le diabète gestationnel peuvent ne pas s’accompagner de symptômes, c’est pourquoi de nombreuses personnes ne sont pas conscientes de leur pathologie.


Comment éviter le diabète ?


Les chercheurs manquent encore d’informations sur le DT1 pour savoir comment l’éviter ni même s’il est évitable. C’est différent pour le prédiabète ou le DT2. Les recherches démontrent qu’une perte de 5 % à 7 % du poids corporel total (soit 4,5 kg à 6,5 kg pour une personne de 90 kg) réduit déjà le risque de développer un DT2.

L’une des méthodes pour y arriver est un programme de perte de poids personnalisé. Dans un essai clinique publié dans la revue American Journal of Public Health, le Programme WW a aidé des adultes atteints de prédiabète à perdre du poids et à améliorer leur glycémie de manière significative après 6 et 12 mois, réduisant ainsi le risque de DT2.

Comment diagnostique-t-on le diabète ?


Les médecins s’appuient sur plusieurs analyses sanguines pour diagnostiquer le diabète, le test de glycémie à jeun étant le plus courant. Ce test mesure la quantité de glucose dans le sang après une nuit de jeûne (sans manger). Les résultats sont interprétés comme suit :

  • Une glycémie inférieure ou égale à 99 mg/dl (milligrammes par décilitre) est considérée comme normale.
  • Entre 100 et 125 mg/dl (milligrammes par décilitre) , il s’agit d’un prédiabète.
  • Toute valeur supérieure à 125 mg/dl indique un diabète.

Votre médecin contrôlera probablement aussi votre valeur de HbA1C (taux d'hémoglobine glyquée). Les sucres se lient à l’hémoglobine présente dans le sang. Ainsi, si votre glycémie est élevée, votre valeur HbA1C le sera aussi. Le taux de HbA1C fournit à votre médecin une moyenne de votre glycémie sur trois mois.

  • HbA1C inférieur ou égal à 7 % => le diabète est considéré comme équilibré.
  • Au-delà de 7% => Le risque de développer des complications à long terme est augmenté. Dans ce cas, le traitement peut être réévalué.

Remarque : Il existe des cas particuliers pour lesquels l'objectif glycémique peut être différent (personnes âgées, antécédents cardio-vaculaires, ...). Nous vous recommandons de vous rapprocher de votre médecin pour connaître votre objectif de glycémie adapté à votre profil.

Il existe également le test HGPO (hyperglycémie provoquée par voie orale), souvent utilisé pour diagnostiquer le diabète gestationnel. Au cours de ce test, votre glycémie sera mesurée à intervalles réguliers sur une durée de trois heures après ingestion d’une boisson contenant du glucose.

  • Une glycémie inférieure ou égale à 140 mg/dl après 2 heures d'ingestion est normale.
  • Entre 140 et 199 mg/dl après 2 heures, il s’agit de prédiabète gestationnel.
  • Toute valeur supérieure ou égale à 200 mg/dl après 2 heures indique un diabète gestationnel.



Parlons... de la soif


Question: Vous avez dit que la soif est un symptôme du diabète et j’ai une folle envie de boire de l’eau, en ce moment. Serait-ce du diabète ?

Réponse: Si vous avez davantage soif que d’habitude, cela pourrait vous inquiéter, mais pas de panique. La soif associée à la maladie (appelée polydipsie) est extrême. « Ce n’est pas juste une sensation de bouche sèche ou de soif légère. C’est une soif constante, qui dure toute la journée », déclare le Dr. Miller. Et elle s’accompagne d’une envie fréquente d’uriner, d’une haleine chargée et d’une fatigue liée à la déshydratation.

Question: D’accord, mais existe-t-il un moyen de la soulager ? Comment ne plus avoir soif ?

Réponse: Le remède le plus évident et de contrôler sa glycémie. D’après le Dr. Miller, « le problème est que beaucoup de personnes qui ont soif vont boire un soda, mais ces boissons sucrées ne font qu’aggraver la situation en provoquant un pic de glycémie. » Les mictions sont alors plus fréquentes, ce qui accroît la déshydratation. C’est un cercle vicieux.

Question: Cela semble être un symptôme assez important. Est-ce le plus fréquent ?
Réponse: “Non, le symptôme le plus fréquent est l’absence de symptôme », déclare le Dr. Ahmed. Certaines personnes connaîtront la soif ou les mictions fréquentes, d’autres seront simplement asymptomatiques. « Les patients disent se sentir parfaitement bien et sont finalement diagnostiqués lors d’examens de routine. » C’est pourquoi il est important de consulter son médecin régulièrement.


Quelles sont les complications du diabète ?


Lorsque la glycémie reste élevée trop longtemps, cela peut entraîner une inflammation nocive pour vos organes. Mais que signifie « trop longtemps » ? En moyenne, une dizaine d’années. Voici ce qui peut se passer après plusieurs années d’hyperglycémie non traitée :

  • Cardiopathies. Les vaisseaux sanguins sont endommagés et les personnes vivant avec un diabète présentent donc un risque accru de crise cardiaque ou d’AVC.
  • Néphropathies. Le diabète est la principale cause de néphropathies. Dans les cas les plus graves, des dialyses peuvent être nécessaires. Votre médecin surveillera le taux de protéines dans vos urines afin de suivre la fonction rénale.
  • Troubles oculaires. Les personnes vivant avec un diabète doivent également aller consulter un ophtalmologiste régulièrement.
  • Acidocétose diabétique. Cette complication grave est plus fréquente chez les personnes vivant avec un DT1. Les cellules en manque de glucose (l’insuline ne leur apportant plus assez de glucose) se tournent vers les graisses pour puiser de l’énergie. Ce processus entraîne la production d’un sous-produit appelé cétone. L’accumulation de cétones dans le sang le rend plus acide. Dans les cas les plus graves, cela peut entraîner un coma diabétique (perte de conscience prolongée) voire la mort.
  • Problèmes aux mains et aux pieds. Des lésions nerveuses, plus connues sous le nom de neuropathie diabétique, surviennent chez environ un tiers des patients vivant avec un diabète. Cela peut entraîner des douleurs, un engourdissement et des fourmillements dans les mains et les pieds. La stagnation du flux sanguin a également pour conséquence une mauvaise cicatrisation des petites plaies (souvent au niveau des pieds), ce qui peut causer une grave infection et parfois mener à une amputation. Une glycémie élevée peut également favoriser les infections fongiques. Les mycoses vaginales et les mycoses des ongles de pieds sont fréquentes chez les personnes vivant avec un diabète.
  • Problèmes de peau. Souvent considérés comme un symptôme d’une glycémie élevée, les problèmes de peau peuvent se manifester de différentes manières, comme la dermopathie diabétique par exemple (points ou lignes sombres apparaissant sur la peau) ou encore des cloques, des zones sèches et des plaies ouvertes provoquées par une mauvaise circulation sanguine.
  • Gingivopathies. La parodontite, une infection des gencives et de l’os maintenant les dents en place, survient plus fréquemment chez les personnes vivant avec un diabète, tout comme une sensation de bouche sèche et la candidose (infection fongique).


Quel est le meilleur traitement du diabète ?


Votre traitement dépendra du type de diabète et de sa gravité. Allez-vous forcément avoir un traitement médicamenteux ? Pas nécessairement. Votre médecin vous encouragera à changer certaines habitudes de vie si besoin pour éviter les médicaments. « Si la glycémie d’un patient n’est pas trop élevée lors de son diagnostic, je lui laisse trois mois pour inverser la tendance grâce à un changement d'alimentation et de l’activité physique », déclare le Dr. Ahmed. « Si l’hyperglycémie est modérée ou élevée, alors nous associons directement le changement de mode de vie au traitement médicamenteux. » Voici une liste des options thérapeutiques :

Une meilleure hygiène de vie. Une alimentation adaptée et de l’activité physique seuls ne peuvent pas faire traiter le DT1 mais une alimentation saine, de l’activité physique et un sommeil de qualité peuvent vous aider à mieux gérer la maladie et ses symptômes. Pour les patients atteints de DT2, une alimentation saine, de l’activité physique et une perte de poids peut permettre d’éviter de prendre des médicaments, y compris de l’insuline.

Pour les personnes vivant avec un DT2 et qui sont en surpoids ou obésité, les recommandations de la Fédération Internationale du Diabète consistent à perdre au moins 5 % de leur poids de départ et à ne pas les reprendre. « Il est très peu probable de perdre du poids simplement grâce à l’activité physique », ajoute-t-elle. L’activité physique a prouvé sa capacité à réduire l’insulinorésistance, mais il convient également de modifier votre alimentation pour perdre du poids.

Traitement à l'insuline. Avec le DT1, le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline, il est donc indispensable d’apporter le complément nécessaire, et ce à vie. Cependant, l’insuline est moins courante pour traiter le DT2. L’insuline peut être administrée de différentes manières :

  • En auto-injection, à l’aide d’une seringue ou d’un stylo
  • Par une pompe à insuline, qui administre l’insuline nécessaire tout au long de la journée via un cathéter
  • Avec un inhalateur contenant de l’insuline en poudre

Traitements antidiabétiques oraux. Plusieurs médicaments oraux permettent de réduire la glycémie et le taux de HbA1C, notamment :

  • La metformine (Glucophage, Glumetza, Fortamet, ...) : souvent utilisée en première ligne de traitement du diabète. Elle ralentit la décomposition du glucose des aliments et réduit la quantité de glucose produite par le foie.
  • Les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2) (Farxiga, Invokana, Jardiance) : ils aident les reins à éliminer le sucre du sang. Bonus : ils ont également la capacité de réduire la tension artérielle.
  • Les inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase 4 (DPP-4) (Januvia, Onglyza, Tradjenta) : cette classe de médicaments stimule la production d’insuline par le pancréas.
  • Les agonistes des récepteurs du glucagon-like peptide-1 (GLP-1) (Victoza, Ozempic, ...) : ces médicaments récents réduisent la glycémie, le risque de maladie cardiovasculaire et aident les patients à perdre du poids.


Existe-t-il un régime alimentaire adapté aux personnes vivant avec un diabète ?


Les experts disent que non. Vous n’êtes pas obligé d’opter pour un régime sans glucides ou faible en glucides pour gérer votre diabète (ouf !). Mais adopter une alimentation plus saine, avec notamment davantage de fibres (légumineuses, légumes, ...) est utile. Les aliments riches en fibres se décomposent plus lentement, limitant ainsi le pic de glycémie.

Si vous avez besoin d’aide pour manger mieux, le Programme WeightWatchers est un Programme personnalisé et basé sur des études scientifiques qui vous aidera à perdre du poids tout en mangeant ce que vous aimez.


Et l’activité physique dans tout ça ?


L’activité physique peut également réduire la glycémie et le taux de HbA1C. Les personnes vivant avec un DT2 et qui font régulièrement du sport ont tendance à mieux gérer leur glycémie que celles qui n’en font pas, comme l’a démontré une étude publiée en 2020 dans la revue Medicine & Science in Sports & Exercise. Voici ce que vous pouvez faire.

  • Bouger davantage, tout simplement. Nous avons déjà vu qu’un mode de vie sédentaire était associé à un risque accru de DT2. Le simple fait de bouger pour effectuer les activités du quotidien (prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, plier le linge, marcher pendant un appel téléphonique) peut vous aider.
  • Visez 30 minutes d’activité physique par jour. Il est généralement recommandé de pratiquer une activité modérée à intense (marche, vélo, natation, nettoyage de la salle de bains... Tout compte).
  • Ajoutez dex exercices de renforcement musculaire. Les recherches démontrent que le renforcement musculaire pendant 20 minutes deux à trois fois par semaine peut vous aider à mieux réagir à l’insuline et à perdre du poids.

Le diabète est une pathologie complexe, mais en adaptant votre alimentation, en intégrant de l’activité physique et avec l’aide de votre médecin, vous pouvez réduire les complications du diabète et vous sentir mieux pour profiter pleinement de votre vie.


Mentions légales

Le programme WW et ses recommandations ne sauraient se substituer à un diagnostic, un traitement ou un conseil médical. Consultez toujours votre professionnel de santé à propos de tout problème médical.