L’indice de masse corporelle expliqué

Publié le 9 avril 2021 | Mis à jour le 27 février 2023

L’indice de masse corporelle (IMC) est une mesure simple qui permet d’estimer la corpulence d’une personne. C’est l’une des mesures que votre professionnel de santé utilise pour déterminer si votre poids présente un risque pour votre santé. Cette mesure est utilisée pour les adultes âgés de 20 ans et plus. Une autre unité de mesure existe pour les enfants et les adolescents : la courbe de croissance en percentiles. Celle-ci tient compte du sexe, de l’âge de l’enfant, mais aussi de son poids.

Reconnu par des organismes de santé internationaux tels que l’Organisation Mondiale de la Santé, l’IMC exprime le rapport entre poids et taille pour estimer la quantité de masse grasse corporelle.1 Un pourcentage élevé de graisse corporelle est associé à un risque accru de développer certaines maladies comme les maladies cardiovasculaires, l’hypertension, le diabète de type 2, les troubles respiratoires, certains cancers, et pouvant aller jusqu’au décès de l’individu.2, 3, 4

Comment l’IMC est-il calculé ?

La formule de l’IMC est simple à calculer : elle représente votre poids (en kg) divisé par votre taille au carré (en mètres) et exprimée en kg/m2.

  • Formule : poids (kg)/[taille (m)]2
  • Exemple : poids = 92 kg et taille = 1,78 m

Calcul : 92/(1,78)2 = 92/3,17 = 29,0

Vous pouvez calculer votre IMC en entrant votre taille et votre poids sur le calculateur d’IMC ci-dessous.

Poids
Taille
__._
BMI



L’IMC est interprété à l’aide des catégories de poids suivantes.1

IMC (kg/m)2Classification
< 18.5Maigreur
18.5-24.9Poids normal
25.0-29.9Surpoids
30.0 ou plusObésité

Un IMC supérieur à 24,9 est généralement considéré comme un surpoids, voire une obésité, ce qui représente un facteur de risque pour certaines maladies comme le diabète de type 2 et l’apnée du sommeil.4

Un IMC inférieur à 18,5 est généralement considéré comme une maigreur, ce qui peut indiquer des pathologies sous-jacentes ou un trouble de l’alimentation ainsi qu’un risque accru de maladies comme l’ostéoporose.

Pourquoi utiliser l’IMC ?


Nous savons que l’IMC n’est pas une mesure exacte de l’état de santé d’une personne. Il a ses limites :

  • Il n’évalue pas directement la masse grasse et d’autres mesures comme le tour de taille.
  • Il n’est pas adapté aux sportifs, car il n’évalue pas précisément la composition du corps (il ne tient pas compte du poids des os, des muscles ou des organes).5
  • Il manque de précision pour certaines ethnies comme les peuples d’origine asiatique (les catégories de poids ont des seuils différents pour les Asiatiques ; par exemple, un IMC compris entre 23,0 et 27,5 correspond au surpoids au lieu de 25,0-29,9 pour les autres ethnies).6
  • Des personnes ayant un IMC similaire peuvent présenter des risques très disparates, selon la génétique, le mode de vie et l’environnement.7, 8, 9
  • Les niveaux de masse grasse diffèrent également selon les catégories démographiques, si bien que deux personnes ayant le même IMC peuvent avoir des niveaux de masse graisseuse différents. Par exemple, nous savons que les femmes, les personnes âgées et les personnes sédentaires ont tendance à avoir davantage de masse grasse que les hommes, les jeunes et les sportifs.10

Malgré cela, l’IMC reste le meilleur moyen d’estimer le risque que représente le poids pour la santé en raison de sa simplicité et son accessibilité : il ne s’agit que d’un simple calcul basé sur des valeurs aisément mesurables (la taille et le poids), et il est relativement facile à comprendre.11, 15 De plus, des recherches ont démontré que l’IMC était étroitement lié aux méthodes phares de mesure de la masse graisseuse corporelle.1, 12 Les autres mesures de la composition du corps, comme l’impédance bioélectrique, le scanner DEXA, les mesures de l’épaisseur des plis cutanés et la pesée sous l’eau ont tendance à être onéreuses, invasives et complexes. Elles nécessitent également l’aide de praticiens dûment formés.15


Dans quels cas l’IMC n’est pas la mesure la plus adaptée ?

Pour les personnes qui pratiquent régulièrement des activités sportives de haut niveau ou les athlètes, les autres mesures de la composition du corps peuvent être plus utiles que l’IMC pour évaluer le risque que le poids présente pour leur santé, notamment les mensurations (taille, hanches, bras, cuisses) ou la mesure de l’épaisseur des plis cutanés à l’aide de pieds à coulisse. Les mensurations peuvent être compliquées à mesurer de la même manière à chaque fois, c’est pourquoi il est préférable de les faire prendre par un professionnel de santé qualifié.


IMC et parcours WeightWatchers®


Le calculateur d’IMC pour hommes et femmes adultes est un outil permettant de mesurer l’évolution de la composition du corps, ainsi que les risques du poids pour la santé. Lorsque l’IMC est supérieur à 24,9 kg/m², la documentation scientifique suggère qu’une perte de poids, même légère, peut avoir un effet positif sur la santé en réduisant le risque d’hypertension, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, de cancers liés à l’obésité et de décès précoce.13,14,15 De plus, une perte de poids de 5-10 % a été associée à une amélioration de la qualité du sommeil, de l’humeur et de la mobilité.16,17 Lorsque l’IMC est inférieur à 18,5, rétablir un poids sain (18,5-24,9) permet de réduire le risque de développer des pathologies telles que l’ostéoporose.

Que vos objectifs soient de perdre du poids, de le stabiliser ou de le maintenir à un IMC entre 18,5 et 24,9, suivre l’évolution de votre poids sera certainement plus facile à interpréter que l’évolution de votre IMC. Comprendre les classifications de l’IMC peut vous aider à faire le lien entre poids et risques pour la santé, mais l’IMC n’est qu’un indicateur. Nous vous recommandons surtout de vous définir des objectifs, qu’ils soient ou non en lien avec le poids, afin de toujours progresser vers une meilleure santé.

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1. Global Health Observatory. from http://www.who.int/gho/ncd/risk_factors/bmi_text/en/

2. Nguyen NT, Magno CP, Lane KT, et al. Association of hypertension, diabetes, dyslipidemia, and metabolic syndrome with obesity: findings from the National Health and Nutrition Examination Survey, 1999 to 2004. J Am Coll Surg. 2008;207(6):928-934.

3. Keum N, Greenwood DC, Lee DH, et al. Adult weight gain and adiposity-related cancers: a dose-response meta-analysis of prospective observational studies. J Natl Cancer Inst. 2015;107(2): djv088.

4. Young T, Peppard PE, Gottlieb DJ. Epidemiology of obstructive sleep apnea: a population health perspective. Am J Respir Crit Care Med. 2002;165(9):1217-1239.

5. Disability and Obesity. Centers for Disease Control and Prevention. from https://www.cdc.gov/ncbddd/disabilityandhealth/obesity.htm

6. Chinese Community Health Resource Center. Body Mass Index (BMI) for adults. Retrieved on August 16, 2017 from http://www.cchrchealth.org/health-calculators/body-mass-index-bmi-adults

7. Faith MS, Kral, TVE. Social environmental and genetic influences on obesity and obesity-promoting behaviors: Fostering research integration. (2006). University of Pennsylvania School of Medicine.

8. Risk Factors. from https://www.nhlbi.nih.gov/health/health-topics/topics/obe/risks

9. NHLBI. 2013. Managing Overweight and Obesity in Adults: Systematic Evidence Review from the Obesity Expert Panel, 2013.

10. Gallagher D, et al.How useful is body mass index for comparison of body fatness across age, sex, and ethnic groups? Am J Epidemiol. 1996; 143(3):228-39.

11. U.S. Preventive Services Task Force. Screening for obesity in adults: recommendations and rationale. Ann Intern Med. 2003 Dec. 2; 139 (11):930-2.

12. Flegal, KM, Graubard, BI.. Estimates of excess deaths associated with body mass index and other anthropometric variables. Am. J. Clin. Nutr., 2009. 89(4): 1213–1219.

13. Blackburn G. Effect of degree of weight loss on health benefits. Obes Res.1995;3(2):211s-216s.

14. Jensen MD, et al. 2013 AHA/ACC/TOS guideline for the management of overweight and obesity in adults: a report of the American College of Cardiology/American Heart Association Task Force on Practice Guidelines and The Obesity Society. Circulation.

15. Wolin KY, Carson K, Coldotz GA.. Obesity and Cancer. Oncologist. 2010;15:556-565.

16. Alfaris N, et al. Effects of a 2-year behavioral weight loss intervention on sleep and mood in obese individuals treated in primary care practice. Obesity. 2015;23:558-564.

17. Vincent HK, et al. Obesity and weight loss in the treatment and prevention of osteoarthritis. PM R. 2012;4 (5 Suppl): S59-S67.