Sois un bon modèle

Encourage tes enfants à penser positivement en ayant une opinion positive sur ton corps!
Publié 7 août 2018

Tu veilles à ton alimentation, fais de l’exercice et fais tout pour être en bonne santé et le rester. Toutefois, tu as certainement déjà critiqué tes imperfections physiques (telles que tu les vois) – après tout, nous ne sommes que des êtres humains. Mais il s’avère qu’un tel comportement affecte non seulement ta confiance en toi, mais également tes enfants.

C’est donc le bon moment pour repenser ton comportement – surtout s’il y a des yeux et des oreilles d’enfants dans les parages. Une étude a établi un lien entre l’insatisfaction corporelle chez les enfants âgés de cinq à huit ans et le fait qu’ils imitent l’insatisfaction corporelle de leur maman (1). Une autre étude portant sur les petites filles de cinq ans et leurs parents a révélé un lien entre l’inquiétude d’un père quant au poids de sa fille et le peu d’estime qu’elle a pour son corps (2).

Avec le flot incessant d’images diffusées par les médias et les filtres Instagram, les enfants ont de nos jours une image faussée de ce à quoi ressemble de « vrais » corps. C’est pourquoi il est particulièrement important que les parents transmettent à leurs enfants une image corporelle saine dès le plus jeune âge.

Comment devient-on un bon modèle corporel?


1. Les « Fat Talk », on oublie!

Dans une étude publiée en 2011, 93 pour cent des participantes ont indiqué se plaindre de leur silhouette (« Fat Talk ») (3). On pense ici au fameux dialogue: « Je suis si grosse! » – « Non, tu ne l'es pas. » Dans cette étude, 90 % des femmes avaient un indice de masse corporelle (IMC) moyen, voire faible. Les chercheurs ont conclu que se plaindre de son corps peut conduire à une image corporelle encore plus négative. À l’inverse, l’insatisfaction corporelle peut également encourager les « Fat Talk ».

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Tu devrais donc bannir complètement le mot « gros(se) » de ton vocabulaire. Et pendant que tu y es, bannis également les autres expressions négatives sur ton corps comme « je déteste mes fesses/mes bras/mes cuisses ».

2. Attention aux jugements de valeur!

« Beaucoup de femmes parlent de "petit péché " ou de "faire attention" en mangeant, et expriment ainsi un jugement de valeur », explique le Dr Gail Saltz, professeure clinique de psychiatrie à New York et auteure de The Power of Different. Cependant, un tel comportement transmet un curieux message à ton cerveau mais également aux enfants qui t‘écoutent. Parce que la façon dont tu manges n'a rien à voir avec le fait d'être une bonne ou une mauvaise personne.

Les troubles de l'alimentation sont une affaire de famille, souligne le Dr Saltz. Si on a une relation compliquée à la nourriture, on doit porter une attention particulière à la façon dont nos propres attitudes et comportements peuvent affecter nos enfants.

3. Sois honnête!

Il est difficile de cacher le fait que tu manges différemment de tes enfants. « Si ton enfant te demande pourquoi tu ne manges pas un morceau de gâteau comme tout le monde, explique-lui qu'il grandit encore et qu'il peut tranquillement manger un dessert. Mais que toi, tu ne grandis plus et que tu essaies donc de te nourrir un peu plus sainement », explique le Dr Saltz.

4. Garde à l’esprit différents objectifs!

Tu dois distinguer tes propres objectifs, des besoins de tes enfants. « Les collations ou les évènements sociaux où les gens mangent ne devraient pas être "interdits". Cela ne fait que promouvoir une culture de la prévention », raconte Tracy Petrillo, CEO de l’Academy of Integrative Health and Medicine à San Diego. « Projeter des émotions comme la culpabilité ou la peur sur la nourriture peut déclencher un comportement ou des sentiments négatifs plus tard. »

5. Place aux photos!

Tu te caches à chaque fois que quelqu’un veut te prendre en photo? Tes enfants remarquent rapidement que tu as honte – et imitent ton comportement. « Tout le monde autour de toi sait à quoi tu ressembles », note T. Petrillo. « Une photo, c’est un sourire, un lieu, un souvenir commun. » Montre à tes enfants de la confiance en toi et ce, en posant fièrement devant l’appareil.

Conclusion: change l’approche de la conversation!

Exprime ta reconnaissance envers tes semblables afin de rendre les conversations sur le corps positives. « Par exemple: "Je suis content(e) que tu te fasses du bien. C'est bien que tu prennes soin de ta santé" », explique Petrillo. « Il s'agit d’épanouissement personnel, de bien-être et de santé, et chacun peut changer sa façon de s'exprimer et son attitude à ce sujet. »

Pour conclure, les enfants en particulier sont très sensibles à ce qu'ils entendent au sujet du corps. Peu importe que ce soit sur leur propre corps ou celui de quelqu'un d'autre. Crée un environnement bienveillant pour le corps! De cette façon, tu peux aider la prochaine génération à aimer son corps pour ce qu'il peut faire et non pour ce à quoi il ressemble!

1. Davison und Birch (2003). Body dissatisfaction, dieting awareness and the impact of parental influence in young children. British Journal of Health Psychology, Mai 2003 (II). 135-147. 
2. Davison und Birch (2001). Weight Status, Parent Reaction, and Self-Concept in Five-Year-Old Girls. Pediatrics, Jan 2001. 46-53. 
3. Salk und Engeln-Maddox (2011). “If You’re Fat, Then I’m Humongous!” Frequency, Content, and Impact of Fat Talk Among College Women. Psychology of Women Quarterly, März 2011.