Maigrir en dormant ?

Publié le 1 novembre 2015

Perdre du poids, ce n'est pas seulement une question de choix équilibrés, mais également de repos nocturne. Le dicton "Qui dort dîne" n'est malheureusement pas exact, mais il est établi que le sommeil joue un rôle important pour qui veut perdre du poids. À en croire le neurologue Hans Hamburger, mincir commence par un repos nocturne de qualité. Maintes recherches menées pendant des années l'ont clairement prouvé : passer une mauvaise nuit augmente la faim le lendemain. La raison : la régulation hormonale du corps.

Hormone de l'obésité

Parler des hormones semble compliqué, mais en fait, le sujet est relativement simple : il suffit de tenir compte de certaines choses. Le corps contient plusieurs hormones ayant une influence sur l'appétit, le cycle éveil/sommeil ou les deux. C'est par exemple le cas de trois hormones : la ghréline, la leptine et l'hypocrétine. La leptine n'est pas qualifiée d'hormone de l'obésité par hasard.
Commençons par examiner la ghréline. Cette hormone envoie au cerveau un signal d'appétit. L'organisme qui ne s'est pas bien reposé produit davantage de ghréline. Il indique ainsi au cerveau qu'il a besoin d'être sustenté, ce qui ne fait qu'amplifier la sensation de faim.
La leptine agit exactement à l'inverse : elle signale au cerveau qu'il est temps d'arrêter de manger. Or l'organisme produit moins de leptine lors des nuits d'insomnie. Et donc, il est moins incité à se détourner de la nourriture. Si Qui dort dîne n'est pas vraiment exact, il est exact de dire que Qui dort mal n'a pas dîné, et donc... est affamé !

Appel continu à manger

Passons à l'hypocrétine, une hormone dont la fonction consiste à stimuler la sensation de faim et inciter l'organisme à demeurer en éveil. Lors d'une nuit de repos normale, le taux d'hypocrétine se réduit en soirée, ce qui produit la sensation de fatigue et pousse à se mettre au lit. Mais ce processus est perturbé quand le sommeil est insuffisant ou irrégulier. Le taux d'hypocrétine reste élevé, l'organisme demeure éveillé plus longtemps, mais surtout : il a constamment faim. C'est un appel continu à manger.
Évidemment, l'équilibre entre toutes ces hormones est perturbé en cas de manque de sommeil. Comme si l'organisme perdait le nord entre les différents signaux envoyés (ou pas) par le cerveau. Il est donc important d'éviter ce piège… et d'aller se coucher à temps. Une bonne nuit de repos équivaut à 7 ou 8 heures de sommeil. Certains prétendent qu'il n'est pas possible de résorber son retard de sommeil, mais après une nuit trop courte, une sieste en journée peut déjà faire des miracles. Attention toutefois à ne pas dépasser les 20 minutes, et jamais après 16 heures. Car cela donnerait au corps suffisamment de peps pour le reste de la journée, tout en l'empêchant de ressentir la fatigue et augmentant les risques d'insomnie la nuit.
Bref, il ne reste plus qu'à vous souhaiter… une bonne nuit !