Quatre raisons pour lesquelles nous aimons les aliments croquants, selon les experts


Nous mangeons avec nos yeux, mais nous grignotons avec nos oreilles. Laissez-nous vous expliquer : le claquement d’un bâtonnet de carotte, le mâchonnement d’une croustille de pita, le crépitement d’un bâtonnet de crème glacée enrobée de chocolat... Les recherches montrent que le son des aliments croquants est non seulement attrayant, mais qu’il peut également avoir une incidence réelle sur notre expérience alimentaire.
Pour savoir comment (et pourquoi) le son des aliments croquants actionne un interrupteur métaphorique dans notre cerveau lorsqu’il est question de nourriture, nous avons consulté des experts. Vous trouverez ci-dessous quatre raisons scientifiquement prouvées pour lesquelles nous sommes attirés par les aliments croquants.
1. Le croquant est synonyme de fraîcheur!
Vous pouvez attribuer cela à la biologie. À l’époque où nos ancêtres étaient chasseurs et cueilleurs, ils ne pouvaient pas simplement vérifier la date d’expiration d’un aliment. Au lieu de cela, ils devaient se fier à d’autres indices pour décider si l’article était frais. « Les fruits et légumes bruyants indiquent un produit plus frais, et les produits plus frais sont susceptibles d’avoir conservé davantage de leurs nutriments », explique Charles Spence, Ph. D., professeur en psychologie expérimentale à l’Université d’Oxford, en Angleterre.
La même idée s’applique aux aliments autres que les fruits et légumes : dans une étude réalisée en 2005, M. Spence a constaté que les personnes percevaient les croustilles comme plus fraîches lorsqu’elles entendaient un son plus fort après les avoir croquées. Lorsque ce son était moins intense, la croustille était évaluée comme étant plus molle et plus rassise. En réalité, tout le monde mordait dans le même type de croustilles provenant du même emballage. Et peu importe si c’est vrai ou non, le simple fait de penser que vous mangez une croustille rassise est une déception majeure.
Mesdames, faisons du bruit
L’évolution n’est pas la seule chose qui fait que nous avons le croquant en tête. Une étude publiée en 2015 dans le Journal of Texture Studies a révélé que les hommes étaient plus susceptibles de commenter l’apparence d’un aliment, tandis que les femmes en appelaient à la texture. Et alors que la société pourrait vous faire craindre d’être trop bruyant, d’être trop grand ou d’être excessif dans l’ensemble, nous vous disons de croquer dans la vie à pleine dent!
2. Plus de croquant = plus de satisfaction
Avez-vous déjà essayé de manger silencieusement un sac de croustilles? Ce n’était probablement pas un succès. Les aliments croquants nécessitent plus de mastication, tout simplement. Mais avant que vous ne considériez cela comme un entraînement de la mâchoire ou une garantie de vous faire expulser d’un voyage silencieux en voiture, ce grincement supplémentaire peut en fait être une bonne chose.
La mastication déclenche des signaux entre le ventre et le cerveau, explique Angela Goscilo, M.Sc., Dt. P., diététiste agréée et gestionnaire principale de la nutrition à WW : « L’acte même de mâcher stimule la satisfaction et la satiété. » C’est en partie la raison pour laquelle les fruits et légumes figurant sur votre liste d’aliments ZéroPoint ont une valeur en points dans les boissons fouettées ou les jus. Des recherches montrent que les liquides ne génèrent pas la même sensation de satiété que les aliments solides. Donc, si vous cherchez une bouchée pour vous soutenir entre votre baisse d’énergie de 15 heures et l’heure du souper, essayez d’ajouter beaucoup de croquant à votre réserve de collations de mi-journée.
3. Le croquant peut faciliter l’alimentation réfléchie
Si vous avez l’impression que tout le monde parle de la pleine conscience ces jours-ci, vous n’avez pas tort, et c’est pour une bonne raison. Il y a un réel avantage à être présent et conscient de ses habitudes dans toutes les parties de sa vie, y compris lorsqu’on mange.
Comment le croquant peut-il aider? « Le son attire notre attention sur ce qui se passe dans notre bouche, ce qui nous permet d’être plus conscients des autres sensations alimentaires, comme le goût », explique M. Spence. Imaginons que vous mangiez un morceau de nougatine aux arachides; en remarquant le croquant de chaque bouchée, vous pourriez également commencer à remarquer la richesse des saveurs et les différentes textures. Si vous avez du mal à manger en pleine conscience, essayez de le faire avec un aliment un peu bruyant – utilisez chaque son comme un signal pour faire une pause et savourer la bouchée.
Et, non, il ne s’agit pas seulement de manger plus lentement. (Bien que cela donne à ces signaux de satiété dont nous parlions plus tôt davantage de temps pour voyager de votre corps à votre cerveau.) En mangeant de manière plus consciente, vous pouvez apprécier votre nourriture et vous sentir plus rassasié, ce qui vous aidera dans votre cheminement de perte de poids : les recherches montrent que les personnes qui mangent en pleine conscience ont tendance à manger moins que celles qui sont distraites, et cette pratique peut aider à prévenir les épisodes de suralimentation.
4. Le mot « croquant » sur un menu ou un emballage rime avec « miam »
Jeu-questionnaire éclair : préférez-vous des cornichons croquants ou des petits concombres conservés dans du vinaigre? Il y a de fortes chances que vous optiez pour le premier choix, même s’il s’agit exactement de la même chose.
Les mots ont le don d’éveiller la faim externe (c’est-à-dire celle qui est basée sur des facteurs autres que le besoin d’énergie de notre corps), c’est pourquoi tant de menus comportent des descriptions soigneusement rédigées qui vous mettent l’eau à la bouche. Les recherches montrent que lorsqu’on nous présente un langage qui fait appel à nos sens ou à la nostalgie, nous pensons que nous aimerons davantage la nourriture.
Lorsqu’il est question de croquant, le simple fait de lire le mot avant de goûter à un certain aliment peut avoir une incidence sur le plaisir que vous avez à le manger, selon une étude de 2019 publiée dans Appetite. Les chercheurs ont constaté que les gens appréciaient davantage un aliment lorsque son caractère croquant était mis de l’avant sur l’emballage ou dans la publicité, même si le goût lui-même restait identique.