L’effet des hormones sur votre poids

La façon dont les substances naturelles de votre corps peuvent modifier ce qui est affiché sur la balance.
Publié 8 mars 2020

La perte et la prise de poids ne dépendent pas que du nombre de calories consommées et brûlées, mais aussi des hormones, qui sont un facteur important.

 

« Les hormones contrôlent d’une façon ou d’une autre presque tous les aspects liés à la prise et à la perte de poids puisqu’elles ont un effet sur votre métabolisme, votre appétit, votre masse musculaire, votre capacité à utiliser le glucose pour avoir de l’énergie, votre niveau de stress, votre sommeil et votre quantité de rétention d’eau », explique Josh Axe, docteur en médecine naturelle, nutritionniste clinique, docteur en chiropratique, et fondateur de Ancient Nutrition et de DrAxe.com.

 

Les principales hormones qui peuvent avoir un effet sur votre poids sont la ghréline et la leptine qui sont les « hormones liées à la faim », le cortisol qui est « l’hormone liée au stress », la triiodothyronine et la thyroxine, deux hormones produites par la thyroïde qui affectent le métabolisme, la testostérone, la progestérone et l’œstrogène, et l’insuline, qui affecte la façon dont le glucose (aussi appelé sucre) est emmagasiné dans notre corps. Nous traiterons de tous ces sujets ci-dessous.

 

La thyroïde, l’insuline et les hormones de la faim

 

Les hormones produites par la thyroïde, affirme M. Axe, affectent votre métabolisme et votre capacité à utiliser l’énergie. Si vous avez des préoccupations concernant un problème de thyroïde, consultez votre médecin.

 

L’insuline, par contre, est directement liée à la façon dont notre corps emmagasine et transforme le sucre. « L’insuline contrôle la quantité de glucose utilisée par vos muscles, emmagasinée dans votre foie ou transformée en gras pour être emmagasinée dans vos cellules, » explique M. Axe.

 

M. Axe précise qu’il y a également les hormones de la faim : la ghréline et la leptine. Celles-ci contrôlent la sensation de faim ou de satiété.

 

« La ghréline et la leptine travaillent ensemble pour indiquer à votre corps qu’il est temps de manger ou qu’il est temps de déposer la fourchette », mentionne Amanda A. Kostro Miller, R.D., LDN, siégeant au conseil consultatif de Smart Healthy Living (site en anglais). « La ghréline est l’hormone de la faim qui va inciter une personne à manger. La leptine est une hormone qui empêche la faim dans votre mode de vie global ».

 

Elle ajoute qu’il est important de prêter attention aux signaux de faim et de satiété en mangeant, « sinon, nous risquons d’ignorer les signaux de ces hormones. Ignorer les signaux de la leptine peut mener à une surconsommation de calories et donc causer une prise de poids. »

 

Les hormones du stress

 

M. Axe explique que le cortisol a un effet sur les mécanismes du corps pour emmagasiner le gras, surtout autour de l’abdomen, ainsi que sur le niveau de la faim. Il précise également que le cortisol peut vous donner envie de manger des aliments qui apportent plus de satisfaction et qui contiennent plus de calories.

 

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Testostérone

 

« La testostérone a un effet sur la façon dont votre corps développe les muscles par rapport à la façon dont il emmagasine le gras », explique M. Axe. « La testostérone est une “hormone masculine” (même si elle est également produite par les femmes) qui contribue à la croissance musculaire et qui favorise un métabolisme sain. Un faible taux de testostérone peut habituellement causer des problèmes tels que la perte musculaire, la prise de poids, la fatigue ainsi que des problèmes liés à l’humeur, sans parler de la baisse de libido et du dysfonctionnement érectile. »

 

Mme Kostro Miller indique que le contraire est également possible en ce qui concerne la relation entre la testostérone et le poids : « L’embonpoint ou l’obésité peuvent entraîner des changements de testostérone, de fertilité et du nombre de spermatozoïdes chez l’homme. »

 

« Mais », affirme-t-elle, « atteindre un poids sain et avoir une alimentation nutritive peut permettre au corps d’être plus fertile pour la reproduction. »

 

Elle ajoute : « Quand les hommes vieillissent, la baisse de la testostérone cause souvent une diminution de la masse musculaire maigre et une augmentation de la masse grasse, mais la masse musculaire peut être conservée en consommant suffisamment de protéines et en continuant de suivre un programme d’exercices de musculation régulier. »

 

Menstruation

 

Si vous avez des règles, vous avez probablement remarqué des fluctuations de poids, des ballonnements ou des envies de fringales pendant votre cycle. Tous ces éléments sont liés aux changements hormonaux qui se produisent dans votre corps au cours de ce processus.

 

Mme Kostro Miller explique que certaines des fluctuations de poids pendant les menstruations sont causées par des changements de fluides qui sont temporaires et indique que les envies de fringales pendant cette période du mois peuvent inciter à trop manger.

 

Mme Kostro Miller met également l’accent sur un trouble hormonal lié aux menstruations : le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Elle mentionne que les personnes qui en souffrent ont souvent du mal à atteindre ou à maintenir un poids sain et devraient consulter un médecin.

 

M. Axe ajoute que les changements concernant les hormones de reproduction qui déterminent le cycle menstruel peuvent être affectés de façon négative par des problèmes de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien.

 

Cet axe « désigne un groupe de glandes endocrines connectées dans le corps qui communiquent toutes ensemble et qui contrôlent la production d’hormones », précise-t-il. 

 

« Une femme est donc plus susceptible d’éprouver des symptômes intenses et évidents du SPM [syndrome prémenstruel], y compris une prise de poids due à la rétention d’eau, si elle souffre d’une dysfonction de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien durant le mois. Cela peut être causé par des niveaux élevés de cortisol en raison de stress chronique ou d’un manque de sommeil. »

 

Il explique que la dysfonction de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien peut engendrer un excès ou un manque d’œstrogènes par rapport au niveau de progestérone du corps. « Lorsque ces deux hormones sont instables avant les menstruations, les symptômes du SPM, comme une plus grande rétention d’eau, des envies de fringales, des sautes d’humeur, de la fatigue et un mauvais sommeil peuvent être observés. Tous ces symptômes peuvent entraîner une prise de poids temporaire ou à long terme. »

 

Il mentionne qu’habituellement, quelqu’un qui fait face à une « dominance d’œstrogènes » et à une faible quantité de progestérone peut avoir plus de mal à perdre du poids. Si ces symptômes se manifestent tout au long du mois, il conseille de consulter un médecin pour faire un test hormonal. 

 

« Si, avant ses règles, une femme constate qu’elle est légèrement ballonnée et qu’elle prend un ou deux kilos pour une période temporaire, il n’y a pas d’inquiétude à avoir », ajoute-t-il. « Cela est considéré comme une fluctuation normale et est simplement causé par la façon dont les hormones affectent la paroi utérine, le sang et les niveaux de fluides d’une femme. »

 

Périménopause/Ménopause

 

Commencer la périménopause puis la ménopause peut également causer une perte et une prise de poids.

 

« La perte de masse musculaire maigre et le gain de masse grasse font partie du processus naturel de vieillissement », explique Mme Kostro Miller. « On ne peut pas modifier entièrement le vieillissement naturel, mais en gardant un apport adéquat en protéines et en suivant un entraînement par résistance, la masse musculaire maigre peut être préservée de manière plus efficace. »

 

« En plus du risque de gain de poids et de perte de masse musculaire maigre, il se peut que vous remarquiez que votre corps ne retient pas le gras au même endroit lors de la ménopause et après la ménopause », affirme-t-elle. « Il se peut que vous remarquiez que vous prenez plus de poids au niveau de l’abdomen, ce qui n’était pas le cas avant, au lieu de prendre du poids autour de vos hanches ».

 

Ce changement est en grande partie lié à l’hormone d’œstrogène :

 

« Les niveaux d’œstrogènes diminuent pendant la ménopause, ce qui affecte de nombreuses fonctions corporelles, y compris la masse osseuse et musculaire ainsi que la sensibilité à l’insuline », explique M. Axe. « Lorsque ces niveaux diminuent, une femme peut devenir plus susceptible de prendre du poids et avoir plus de difficulté à perdre du poids parce qu’elle sera moins sensible à l’insuline (ce qui signifie que le gras peut être emmagasiné plus facilement) et elle aura un taux métabolique un peu plus bas. » 

 

Il mentionne que d’autres hormones peuvent également diminuer à ce stade de la vie, comme les hormones produites par la thyroïde. « Selon le niveau de stress d’une femme, le cortisol pourrait également augmenter. La combinaison de ces facteurs peut faire en sorte qu’il soit difficile de maintenir son poids, même si l’on essaie d’adopter un mode de vie sain. »

 

Les hormones affectent notre poids de façon naturelle en général, mais si vous avez des préoccupations concernant un déséquilibre hormonal, parlez-en à votre médecin. Écoutez toujours votre corps.