Comment les techniques de pleine conscience ont aidé une Canadienne à surmonter un traumatisme d’enfance
En août 2020, en pleine pandémie de COVID-19 et alors qu’elle était encore en deuil de sa sœur, Doris, décédée d’un cancer, Jessie s’est jointe à WW.
« Je pense que c’était juste par désespoir, explique Jessie. Je pesais autour de 252 livres et je pouvais à peine bouger. »
Jessie a lutté avec son poids pendant une grande partie de sa vie adulte et a essayé différents régimes au fil des ans.
« J’ai tout essayé, absolument tout. J’ai suivi le régime paléo et j’ai perdu du poids, mais dès que j’ai recommencé à manger (normalement), j’ai repris plus de 10 livres. Je n’arrivais pas à me débarrasser de mes livres en trop, puis j’ai essayé Herbalife et j’ai obtenu le même résultat. J’ai perdu du poids, mais seulement jusqu’à un certain point. Puis, je me suis pris un entraîneur personnel, et cet entraîneur personnel m’a fait prendre des protéines qui m’ont rendue malade parce que mon régime ne comprenait aucun glucide. »
Et puis, en 2018, alors qu’elle s’occupait de sa sœur, Jessie s’est fait une luxation de l’épaule. Pendant les 18 mois d’attente avant de subir l’opération de la coiffe des rotateurs qui lui avait été recommandée, elle a mené un mode de vie très sédentaire qui n’a fait qu’empirer lorsque la pandémie a frappé et qu’elle a dû travailler à domicile.
Un mois après son opération de juillet 2020, alors qu’elle était encore en convalescence, Jessie a pris la décision de se joindre à WW.
« Tout était numérique, mais il y avait encore quelques ateliers locaux [virtuels], se souvient Jessie. J’ai commencé par un des ateliers locaux. »
Incapable de faire de l’exercice en raison de sa récente intervention chirurgicale, Jessie a été rassurée par l’une des coachs de l’atelier, qui lui a fait remarquer que la perte de poids est généralement à 80 % liée à l’alimentation et à 20 % liée à l’exercice, et qu’elle pouvait donc se concentrer sur le suivi de son alimentation tout en obtenant des résultats.
« J’ai perdu du poids tout de suite. Je pense que j’ai perdu 30 livres juste en faisant mes suivis. »
Lorsque le poids de Jessie a atteint un plateau, un membre de la communauté lui a suggéré d’intégrer un petit changement dans sa routine : la marche.
« J’ai commencé à faire le tour du pâté de maisons, puis j’ai continué à augmenter mon nombre de pas et j’en suis maintenant à 15 000 par jour. J’ai continué à assister aux rencontres virtuelles et j’ai pris les sujets et les techniques au sérieux. »
Surmonter les traumatismes passés
Malgré sa réussite en matière de perte de poids, Jessie n’avait pas vraiment réfléchi à son mieux-être général ou à son état d’esprit, jusqu’à ce qu’elle participe à un atelier WW Présente et apprenne l’importance de l’état d’esprit pour la perte de poids et le mieux-être : ce que vous avez dans la tête est tout aussi important que ce que vous avez dans votre assiette.
Jessie a commencé à explorer le pilier État d’esprit du programme WW, puis, une semaine, la coach d’un atelier a partagé une vidéo sur l’autocompassion. La vidéo encourageait les membres à se parler à eux-mêmes comme s’ils s’adressaient à un enfant.
« Ça m’a rappelé des souvenirs... Ça a été un vrai tournant pour moi. »
Jessie est une survivante des pensionnats. Elle garde le souvenir douloureux d’avoir été retirée de son foyer à l’âge de six ans et d’avoir été victime d’intimidation en raison de son apparence physique, de sa langue et de sa culture.
« Ils nous ont emmenés au pensionnat et nous ont séparés, mon frère et moi. J’avais six ans et mon frère cinq. Je ne connaissais même pas mon nom de famille. Je ne parlais même pas anglais. Je parlais ma langue, le pied-noir. » Jusqu’à tout récemment, Jessie n’avait pas raconté son histoire à beaucoup de gens. « J’avais des tresses et ils les ont coupées. C’était juste une question de survie à partir de là. On ne parle pas de nos sentiments. »
Le fait de penser à la façon dont elle s’adresserait à cette petite fille de six ans a été pour Jessie une révélation en matière d’autocompassion.
Jessie attribue à sa communauté WW et aux techniques qu’elle a apprises le mérite de l’avoir aidée à affronter la nouvelle de la découverte des restes de 215 enfants sur le site d’un ancien pensionnat à Kamloops, en Colombie-Britannique.
Lorsque la tragique nouvelle est sortie, « je ne me suis pas tournée vers la nourriture. Je suis allée faire un tour à vélo et j’ai téléphoné à un ami, se souvient Jessie. Je suis en fait vraiment surprise de ne pas m’être tournée vers la nourriture. » Ce qui, par le passé, avait été une source de réconfort pour elle.
Pour dire au revoir aux enfants, Jessie et quelques amis se sont rendus à une rivière locale pour brûler du foin d’odeur et faire une offrande de tabac tout en priant pour les jeunes vies perdues.
« Ce sont des anges maintenant... Ils sont mieux là où ils sont. »
Changer d’état d’esprit
Dans les semaines qui ont suivi son exploration de l’autocompassion, Jessie a entamé le courageux processus de travail sur elle-même. La seule perspective d’explorer ses sentiments a presque amené Jessie à abandonner le programme WW.
« C’était une semaine où l’on parlait de tenir un journal et d’écrire trois petites choses pour lesquelles on est reconnaissant... je me disais : "Je ne fonctionne pas comme ça. Nous ne parlons pas de nos sentiments." Donc j’étais vraiment mal à l’aise avec ça. »
Malgré son appréhension, Jessie a essayé de tenir un journal et a réalisé que c’était en fait un outil utile pour réfléchir à toutes les choses merveilleuses dans sa vie. Tenir un journal est depuis devenu une habitude pour Jessie. Chaque matin, elle se prépare un café, s’assoit au même endroit et écrit. Mais il y avait encore d’autres découvertes à faire.
« J’écoutais lors d’une rencontre et cette dame a dit qu’elle notait une chose sur laquelle elle lâchait prise », en plus de trois bonnes choses.
Jessie a immédiatement adhéré à cette idée. Elle a depuis élargi sa routine pour s’assurer de noter une chose sur laquelle elle choisit de lâcher prise sur un petit papier. Une fois par semaine, le dimanche soir, Jessie brûle ces petits papiers pour regarder se désintégrer les choses dont elle veut se débarrasser.
La relation avec la nourriture
En grandissant, Jessie se souvient avoir mangé beaucoup d’aliments frits qui étaient très riches en Points.
« Quand nous nous réunissons, tout tourne autour de la nourriture. Nous ne faisons que manger, manger et manger, du matin au soir, et tout tourne autour de la nourriture. Nous mangions beaucoup de frites, de pain frit et de viande », se souvient Jessie, qui suit un régime végétarien depuis trois ans.
Huit mois après avoir entamé le programme WW, lorsque les restrictions liées à la pandémie ont commencé à s’atténuer et que Jessie a enfin pu rendre visite à sa famille dans la réserve, elle a décidé d’essayer quelque chose de différent.
« C’est moi qui ai apporté la nourriture... J’avais des boîtes à bento, donc j’ai tout préparé et c’était bon. » Jessie est fière d’annoncer que sa famille a aimé ses repas qui respectent le programme WW.
Jessie n’a pas complètement abandonné les aliments traditionnels qu’elle a mangés dans son enfance, mais elle a plutôt trouvé des moyens de les adapter à son style de vie.
« Le pain frit est dans l’application, souligne Jessie. J’en ai fait une ou deux fois, mais en le faisant deux fois moins gros... le suivi m’a vraiment aidée à contrôler les portions. »
Une ambassadrice de WW Canada
Le changement de style de vie de Jessie n’est pas passé inaperçu. Ses amis ont envie de faire comme elle, et Jessie est prête à les aider dans son nouveau rôle d’ambassadrice de WW Canada.
« Je dis aux gens que c’est vraiment un parcours axé sur le style de vie. »