Choisir le bon type d’arts martiaux pour vous

Suivez ces sept étapes pour trouver le style qui vous convient et pour savoir à quoi vous attendre.
Publié 15 mai 2018

Le terme « arts martiaux » veut littéralement dire « arts de la guerre ». Or, les arts martiaux ne servent pas uniquement à réveiller le Chuck Norris en vous. Ils vous offrent aussi une excellente façon de vous mettre en forme et de le demeurer tout en apprenant des techniques d’autodéfense.

Des événements tels que le Ultimate Fighting Championship présentant des combats d’arts martiaux mixtes ont suscité au cours des dernières années un enthousiasme débridé pour les arts martiaux comparable à celui constaté à l’époque où nous imitions tous les mouvements de Bruce Lee dans notre salon. Les arts martiaux mixtes que pratiquent les professionnels de l’UFC sont issus de diverses disciplines, telles que le jiu-jitsu, le judo, le karaté, la boxe, le kickboxing et la lutte, et ont véritablement donné naissance à une toute nouvelle vague de guerriers en herbe.

Si vous recherchez une activité pour renforcer votre corps et votre attitude, vous trouverez facilement votre compte dans les arts martiaux.

Étape 1 : déterminez ce qui vous motive

Frank Shamrock, ceinture noire de karaté, 7e dan, et champion cinq fois invaincu dans la catégorie des poids moyens de l’UFC, est l’auteur de Mixed Martial Arts for Dummies (Les arts martiaux mixtes pour les nuls). Il rencontre beaucoup de personnes qui en sont à leurs débuts.

« Mes étudiants ont toujours les mêmes objectifs : se mettre en forme et acquérir de la confiance », explique M. Shamrock. « Mais ils ont parfois de fausses croyances. Les arts martiaux ne sont pas un passe-temps pour se divertir. Ils exigent des sacrifices sur le plan personnel et nous amènent à mieux nous connaître à travers les combats. »

Que ce soit pour perdre quelques kilos ou pour donner l’exemple à un enfant, les raisons qui poussent les gens à essayer les arts martiaux sont nombreuses.

Mark Howard, un entraîneur personnel certifié par la National Academy of Sports Medicine et qui possède des studios d’arts martiaux à Tucson, en Arizona, est d’avis que si vous vous y mettez pour les mauvaises raisons, vous ne ferez pas long feu.

« Ayez la bonne attitude dès le départ. Personne ne s’attend à ce que vous soyez au sommet de votre forme dès le premier jour », explique M. Howard. « Et n’arrivez pas avec l’idée que vous serez meilleur que tout le monde. Contentez-vous de venir aux cours à l’heure, d’apprendre ce qu’on vous enseigne aussi bien et aussi vite que possible et, comme les autres personnes de votre classe, travaillez fort. »

Étape 2 : trouvez le type d’arts martiaux adapté à vous

Chaque discipline a recours à des techniques différentes, et des centaines de styles existent à travers le monde. Voici un tour d’horizon de quelques grands classiques :

Le ju-jitsu : aucune arme n’est utilisée dans ce type d’arts martiaux. Les étudiants apprennent à se servir de la puissance et de la force d’attaque de leurs adversaires pour se défendre contre eux. On leur enseigne notamment des positions et des techniques visant à mettre en échec des attaquants plus imposants et plus forts qu’eux.  

Le kung-fu : positions d’attaque basses et puissants blocs sont à l’honneur dans le kung-fu, un style d’arts martiaux chinois perfectionné par des moines du temple Shaolin qui voulaient améliorer leur santé et se protéger grâce à des techniques d’autodéfense.

Le judo : dans ce type d’arts martiaux, les adversaires s’agrippent littéralement l’un à l’autre et appliquent des techniques de lutte pour se propulser au sol. Les étudiants apprennent à maîtriser un adversaire à l’aide de techniques pour immobiliser les bras et obstruer les voies respiratoires, par exemple. Ils ont également recours aux coups de pied, aux coups de poing et à diverses armes. Curieusement, le terme japonais « judo » signifie « la méthode douce ».

Le Muay Thaï : eh non. Il ne s’agit pas d’un cocktail avec un petit parasol, mais plutôt d’un style de boxe qui a pris naissance en Thaïlande et en Asie du Sud-Est. C’est un ancêtre lointain du kickboxing. Le Muay Thaï est axé sur les frappes avec les pieds, mais les tibias, les mains, les épaules et les genoux sont également mis à contribution. C’est pourquoi on dit que c’est « l’art des huit membres ».

Le karaté : c’est le type d’arts martiaux auquel s’adonne M. Miyagi, la vedette du film Le Karaté Kid. Venant d’Okinawa (comme M. Miyagi) et mettant en œuvre des techniques de coups de pied, de coups de poing et de blocs, le karaté sollicite beaucoup de muscles différents et offre, par conséquent, un entraînement complet. Il permet aussi d’améliorer la coordination et l’agilité.

Le taï-chi : dans ce type d’arts martiaux, on exécute des mouvements lents et fluides. On apprend à utiliser le poids de son corps à son avantage et à respirer profondément et de façon détendue afin d’atteindre un bon équilibre global. Mais, ne vous laissez pas berner par la cadence peu rapide des mouvements. Le taï-chi est essentiel pour développer l’endurance requise pour poursuivre vos efforts.

Le taekwondo : il s’agit du type d’arts martiaux le plus populaire au monde (si l’on se fie au nombre d’adeptes). Cet art de combat coréen est caractérisé par des mouvements puissants et gracieux centrés sur l’offensive. Les techniques enseignées incluent les frappes avec les pieds, les blocs, les coups de poing et les frappes avec les mains ouvertes.

Étape 3 : trouvez votre école

« Dans les bonnes écoles, on comprendra vos besoins physiques et vos objectifs », affirme M. Shamrock. « Lorsque vous visitez un endroit, assurez-vous qu’il est propre et qu’une bonne ambiance y règne. Dites-vous que si la communauté de l’école ne s’occupe pas d’elle-même, elle ne s’occupera pas de vous. »

Sachez que vous assisterez probablement à des cours au même moment chaque jour ou chaque semaine. Choisissez donc un lieu pratique pour vous afin de ne pas être tenté de manquer des cours. Avant de vous inscrire, essayez plus qu’un cours à chaque école qui vous intéresse pour prendre le pouls de l’environnement. Une fois inscrit officiellement, vous devrez payer un abonnement mensuel ou des frais quelconques. Les prix varient d’un endroit à l’autre, mais, généralement, ils s’élèvent à moins de 50 $ par mois. Informez-vous aussi au sujet des coûts additionnels comme les frais d’examen pour obtenir des ceintures ou les frais de tournoi.

Le plus important, ce sont les instructeurs, poursuit M. Shamrock. Voyez quel style d’enseignement les instructeurs utilisent et la façon dont ils encadrent ou critiquent leurs étudiants. Dans beaucoup d’écoles, les classes de débutants sont enseignées par de jeunes instructeurs, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose dans la mesure où vous pouvez supporter l’idée que l’adolescent qui dirige votre cours pourrait vous jeter à terre d’un simple coup de pied.

Étape 4 : passez au travers de votre première journée

Michael R. Berger, ceinture noire de karaté, 6e dan, et auteur de Masterclass Karate: Kicking Techniques (Le karaté pour les pros : techniques de coup de pied), enseigne les arts martiaux à San Pedro, en Californie, depuis plus de 30 ans. Il rencontre beaucoup de nouveaux étudiants nerveux.

« La plupart des gens pensent qu’ils devront se battre dès le premier jour », explique M. Berger. « Absolument pas. Les étudiants commencent par apprendre les techniques de base, ce qui peut prendre des semaines voire des mois. Ce n’est qu’après avoir franchi cette étape qu’ils pourront envisager la possibilité d’essayer quelque chose qui ressemble à un combat. »

Le premier jour, vous pouvez vous attendre à apprendre les positions des pieds et la façon de bien fermer le poing. Vos instructeurs devraient aussi vous faire faire des étirements et vous montrer comment bien respirer. Par la suite, dans la plupart des cours, il y aura des exercices de conditionnement, des exercices pour apprendre à réagir et, pour ceux qui seront prêts, des exercices de combat.

Étape 5 : ressentez les bienfaits pour la santé

« L’entraînement procure de nombreux avantages : non seulement une amélioration de la force physique, mais aussi des gains en flexibilité et sur le plan aérobique. », ajoute M. Berger.

M. Berger précise qu’il a vu d’innombrables étudiants devenir plus sveltes et plus forts en apprenant des techniques amusantes qui constituaient aussi de nouveaux défis. Il souligne qu’une session d’entraînement en arts martiaux peut aider à renforcer les os, les tendons et les ligaments en plus d’améliorer la coordination et l’équilibre.

Étape 6 : procurez-vous l’équipement nécessaire

Tôt ou tard, vous aurez besoin d’un uniforme. Cela dit, bien que certaines écoles tolèreront le port de pantalons en molleton pendant quelques cours, elles seront généralement strictes en ce qui concerne l’équipement de sécurité.

Le matériel dont vous aurez besoin dépendra du type d’arts martiaux que vous choisirez. Familiarisez-vous avec les termes utilisés pour décrire l’uniforme. Par exemple, ceux qui pratiquent le karaté portent un karatégi. Ceux qui pratiquent le judo portent un judogi. Au taekwondo, l’uniforme s’appelle un dobok.

Vous apprendrez très vite ce qu’il y a à savoir sur l’uniforme. Par exemple, vous verrez que les cordons à la taille sont mieux que les élastiques, car ils gardent les pantalons davantage en place durant l’entraînement. Vous verrez aussi que les uniformes d’entraînement et les uniformes de compétition sont différents. Les uniformes traditionnels avec des pantalons longs et des hauts à manches longues sont utilisés pour l’entraînement tandis que pour la compétition, ce sont des hauts sans manches et des pantalons plus courts.

Votre instructeur vous indiquera précisément ce dont vous aurez besoin. Il vendra peut-être même l’équipement à son dojo, le terme japonais signifiant école d’arts martiaux. À tout le moins, votre instructeur exigera sûrement que vous portiez un protège-dents, une coquille de protection, des gants, des protège-tibias et un casque de protection. Au total, ces accessoires pourraient vous coûter entre 100 $ et 200 $.

Étape 7 : engagez-vous

Andrea Wieland (Ph. D) est psychologue sportive, athlète olympique et ancienne directrice générale du International Center for Performance and Health à Denver, aux États-Unis. Elle aide des cadres, des athlètes d’élite et des équipes sportives à adopter un mode de vie sain. Selon elle, ceux qui se lancent dans les arts martiaux devraient s’accrocher jusqu’à ce qu’ils réussissent.

« Parfois, on avance à pas de tortue et les améliorations sont à peine perceptibles à court terme », explique Mme Wieland. « Malgré cela, il faut poursuivre l’entraînement. Il faut garder son optimisme et continuer à avoir du plaisir à relever des défis et à se pousser sans toutefois tomber dans l’exagération. Lorsqu’on est sur une bonne lancée, on se sent alors motivé, car le succès engendre le succès. »