Pourquoi garder de vieux vêtements?

Quand faut-il se débarrasser de ces vêtements que nous ne porterons plus?
Publié 15 mars 2017

 

Nos vêtements remplissent de nombreuses fonctions. Essentiellement, ils nous protègent en nous isolant contre le froid et en nous gardant au frais quand il fait chaud. Mais ils servent aussi à notre expression personnelle. Certaines gens adoptent une attitude décontractée en ne portant que des vêtements confortables, tandis que d’autres aiment se mettre sur leur trente-six même pour effectuer les tâches les plus communes. Ce que nous décidons de porter le matin peut aussi contribuer à façonner notre bien-être émotionnel pour la journée. Avant même que nous quittions la maison, certains vêtements peuvent nous faire douter de nous ou, inversement, nous inspirer confiance.

Comme nous entretenons un rapport intime avec notre habillement, c’est normal que nos garde-robes cachent des vêtements qui ne nous font plus, comme ce vieux jeans que l’on portait au collège et que l’on espère remettre un jour ou cette robe d’une taille trois fois trop grande, que l’on garde pour se rappeler tout le poids que l’on a perdu. Malgré la tentation de conserver tous  ces articles vestimentaires, il faut d'abord examiner pourquoi nous leur accordons une telle importance.

Découvrir pourquoi un vêtement est important à nos yeux
Certaines personnes tiennent à un pantalon ou une jupe d’une taille légèrement trop petite qu’elles ont déjà porté, car ces articles évoquent un objectif précis, concret et quantifiable (le mot à ne pas oublier dans cette phrase, c’est « légèrement »). Mais pour d’autres, ce même jeans peut causer un sentiment d’échec ou de déprime et provoquer un véritable gâchis en ce qui concerne l’alimentation et l’exercice. Les vêtements trop grands ont aussi un effet psychologique. On pourrait constater, par exemple, que le fait de remettre du linge plus grand de l’époque où l’on avait plus d’embonpoint peut nous empêcher de faire de mauvais choix alimentaires. Toutefois, d’autres personnes pourraient voir ces vêtements amples comme un rappel du temps où elles étaient grosses et penser qu’elles devront inévitablement revenir à ces tailles plus grandes un jour. Ces réactions sont toutes des plus normales et si l’on tient compte de celle qui nous ressemble le plus, c’est là un bon indicateur de la manière dont on devrait aborder le ménage de son placard.

Apprendre à se détacher des choses
Grâce à son livre La Magie du rangement qui s’est avéré un énorme succès de librairie, Marie Kondo a amené des millions de personnes à désencombrer et à réorganiser leur demeure par une approche calme et consciente. En fin de compte, l’important à se rappeler est de savoir si un objet provoque ou non une « étincelle de joie » en soi. Quand on regarde un vieux pantalon qui ne nous fait plus, est-ce qu’on ressent de l’anxiété? De la répugnance? Du bonheur? Si c’est un sentiment autre que ce dernier, il est temps de réévaluer les raisons qui nous poussent à garder cet article. Il peut également être utile d’imaginer la joie qu’une autre personne ressentirait en portant une tenue que nous ne mettons plus. C’est facile de donner de vieux vêtements. Il suffit de se renseigner en consultant les sites Web des organismes de bienfaisance locaux et nationaux qui expliquent clairement comment procéder pour faire un don.

L’organisation, une bonne habitude à prendre
Pour bien des gens, c’est plus vite dit que fait de se départir de vêtements auxquels ils ont un attachement affectif. On peut procéder par étapes en ne nettoyant qu'une section du placard ou un seul tiroir de la commode à la fois. Comme de nombreuses autres pratiques pour prendre soin de soi, un tel ménage se révèle beaucoup plus facile si l’on en crée l’habitude, idéalement aux deux mois pour garder les choses bien en ordre. Pour établir un programme d’organisation personnelle, le site Web des Organisateurs professionnels au Canada propose de se fixer des objectifs, de concevoir un plan et de l’exécuter et d’apprendre à se récompenser. En suivant fidèlement ces conseils, l’organisation deviendra une seconde nature.

Au besoin, y aller par petits pas
Si l’on croit que se débarrasser carrément de ses effets est une solution un peu trop permanente, il y a toujours moyen de ranger les vieux vêtements ailleurs dans la maison. Au bout de quelques semaines, on saura bien si ces articles nous manquent vraiment depuis qu’ils ont disparu du placard. Si, effectivement, on constate qu’on les veut encore, rien n’est plus facile que de les remettre à leur place. Dans le cas contraire, il s’agit de prendre la décision la plus satisfaisante : les donner ou leur trouver une nouvelle utilité.