Obstacles à l’alimentation saine

Conseils d’une nutritionniste pour composer avec des fringales difficiles
Publié 20 mai 2016

 

Nous cherchons tous à manger sainement au quotidien, mais même lorsque nous suivons un parcours sain, des obstacles peuvent survenir. Pour chaque déjeuner assorti d’une faible valeur en PointsFutésMC et pour chaque dîner regorgeant de protéines, il y a une fringale qui guette. Pire encore, les obstacles que constituent ces choix alimentaires peu judicieux sont parfois inévitables. Que ce soit les burritos délectables du petit resto à deux pas du bureau ou la crème glacée que déguste chaque soir notre conjoint, certaines tentations se manifestent chaque jour et notre bonne volonté ne suffit parfois pas pour y faire face.

Nous avons parlé à trois femmes au sujet des obstacles alimentaires qu’elles trouvent difficiles à maîtriser et leur avons offert des conseils pour les aider à se mettre sur le chemin de la réussite, sans fringale.

Les glucides du jeudi
Elvira surveille ce qu’elle mange et fait de l’exercice, mais constate que ses efforts s’atténuent après quelques jours. « Je consomme peu de glucides tout au long de la semaine. Par contre, pour une raison quelconque, le jeudi je veux un gros sandwich sur une baguette croustillante. C’est vraiment étrange. Je ne donne jamais suite à cette fringale, mais c’est bien de cela ou de pâtes dont j’ai envie. » Laura ressent la même chose, surtout les jours de grand stress. Mais à la fin de la semaine, lorsqu’elle est plus fatiguée ou stressée, elle a toujours une forte envie de pizza!

Il est facile de planifier une semaine vertueuse et de faire de l’exercice tout en surveillant ses portions. Cependant, à un moment donné, des fringales physiques ou émotionnelles peuvent entrer en ligne de compte. Les fringales de glucides se produisent habituellement pour l’une de ces deux raisons : vous consommez trop peu de glucides sains et votre corps essaie de compenser les carences alimentaires dont il fait l’objet ou vous recherchez le sentiment que vous procurent ces glucides féculents.

Plutôt que de consommer très peu de glucides toute la semaine, pourquoi ne pas ajouter régulièrement à votre alimentation des glucides sains durant la semaine? Consommer une petite quantité d’un aliment chaque jour est plus sain que d’en manger à outrance un jour par semaine. Un sandwich ouvert sur un pain plus sain comme le pain Ezekiel germé ou le pain de seigle à 100 % peut souvent fournir à votre corps les glucides qu’il veut et vous permettre d’éviter les fringales. L’ajout de glucides sains comme de la courge musquée rôtie ou des patates douces à vos repas peut aussi aider à « écraser » les fringales de pain.

Il peut également être utile de donner à vos papilles l’expérience d’un sandwich croûté ou d’un plat de pâtes. Essayez des nouilles aux courgettes à la place de pâtes ordinaires. Si vous avez un spiraliseur, vous pouvez transformer une courgette en de ravissants « spaghettis ». (Si vous n’avez pas de spiraliseur, vous pouvez faire des nouilles à l’aide d’un éplucheur à légumes.) Faites chauffer les nouilles dans un poêlon avec de la sauce tomate et des boulettes de viande au poulet et vous obtiendrez des pâtes que vous pouvez savourer chaque soir de la semaine, si vous le voulez.

Tentations en camping
Pour Tarrah, c’est en camping ou au chalet avec des amis les fins de semaine d’été qu’il est difficile de rester sur la bonne voie. « J’ai essayé tant de choses pour surmonter ces longs week-ends », explique Tarrah. « J’ai essayé de compter les PointsFutésMC, j’ai essayé d’apporter ma propre nourriture et de ne pas manger la même chose que les autres. J’ai essayé de ne pas boire. Au fil du temps, je me suis améliorée, mais je finis toujours par prendre du poids. En plus, lorsque je reviens à la maison, je suis fatiguée, le frigo est vide et je suis portée à dérailler encore plus que lorsque j’étais avec mes amis. »

Les vacances (ou du moins certaines parties des vacances) sont problématiques, surtout lorsque vous êtes la seule personne qui suit le programme. S’amuser tout en ne s’abandonnant pas à la mentalité « Je suis en vacances, je peux faire ce qui me plaît » peut être un véritable tour de force. Lorsque nous sommes en mode vacances (et que nous avons eu un cocktail ou deux), quelques aliments particuliers peuvent nous causer des ennuis. Le premier jour, nous sommes encore peut-être sages, mais dès le deuxième jour, nous nous laissons plus facilement tenter par toutes les gâteries.

Savoir ce qui vous fait fréquemment déraper est une composante importante du succès. Pour Tarrah, c’est le délicieux plat de riz d’une amie et les biscuits au beurre d’arachide et au bacon de son conjoint. À vrai dire, il est préférable de consommer une petite portion de quelque chose que d’essayer de vous convaincre de ne pas en manger du tout. C’est votre vie, après tout! Essayez de mener le style de vie le plus sain qui soit et que vous trouvez quand même agréable. Avant de partir en vacances, adoptez un état d’esprit positif. Prévoyez faire une promenade ou une randonnée chaque jour pour continuer de bouger. Accordez-vous des portions de taille ordinaire des aliments dont vous raffolez et ne tenez pas compte du reste.

Préparez-vous en vue de votre retour à la maison. Ne rapportez pas de restes avec vous, peu importe les circonstances. Inscrivez à votre horaire quelques classes d’exercices la première semaine suivant vos vacances, lacez vos chaussures et allez-y. Faites en sorte que des fruits et légumes vous soient livrés dès votre retour afin que votre cuisine regorge d’aliments sains.

Bonbons l’après-midi
Travailler dans un bureau peut mettre à rude épreuve votre bonne volonté. Courtney mange une salade au dîner, puis constate que le moment le plus difficile (et celui où elle a le plus faim) se produit entre 15 h et 18 h. Elle mange alors des bonbons (même si elle sait qu’il ne s’agit pas d’un choix optimal!) ou elle essaie d’attendre jusqu’à ce qu’elle rentre à la maison pour se remplir de collations comme du houmous, du fromage et des croustilles avant le souper.

Nous sommes tous différents et nous avons tous faim à des moments différents. Certains parmi nous se réveillent affamés, tandis que d’autres ressentent une sensation de faim croissante au cours de la journée. En général, nos systèmes digestifs sont programmés pour un repas plus copieux à midi et un plus petit repas le soir. Travailler dans un bureau peut nous empêcher d’être à l’écoute de quand nos corps veulent manger. Donc, à 11 h 58, plusieurs dînent qu’ils aient faim ou non.

Tout d’abord, assurez-vous que votre dîner comporte des protéines. Une salade verte ou un bol de soupe sont de merveilleux aliments, mais à moins qu’ils n’incluent une protéine quelconque, vous finirez par avoir faim. Un autre truc est de modifier l’heure de votre dîner afin de manger un peu plus tard. Cela peut vraiment vous aider à vous sentir rassasié le reste de l’après-midi. Vous trouverez aussi la salle de dîner moins achalandée et le café un peu moins occupé. Si vous avez l’habitude d’apporter votre dîner, songez au contenant dans lequel vous le placez. Souvent, votre repas semblera plus grand s’il est dans un bol ou une assiette.

Parfois les fringales de bonbons et de friandises ont lieu en réponse à un repas trop salé. L’ajout de quelques baies de goji ou de petits morceaux de pomme à une salade peut aider à en équilibrer le goût.