3 merveilleuses raisons de bien dormir ce week-end!

Profiter du week-end pour faire une cure de sommeil, on a tout à y gagner. Voilà pourquoi.
Publié le 1 novembre 2018

Ah, la grasse matinée. C’est un véritable luxe apprécié dans le monde entier. Pour les francophones, on « fait la grasse matinée », alors qu’en Angleterre on « reste couché » (have a lie in). Aux États-Unis, on parle tout simplement de « samedi matin » (Saturday morning).

En effet, selon une enquête de la National Sleep Foundation, l’Américain moyen dort plus longtemps les jours de repos, environ 40 minutes de plus. Cette tendance pourrait indiquer que de nombreux Américains ne dorment pas suffisamment. (L’American Academy of Sleep Medicine et la Sleep Research Society préconisent de dormir au moins 7 heures par nuit.) Les troubles chroniques du sommeil entraînent un risque accru de maladie cardiaque, de maladie rénale, d’hypertension artérielle, de diabète et d’AVC. Le troubles du sommeil peuvent également modifier la composition de notre corps, entraînant la perte de masse musculaire plutôt que de graisse.

Est-ce que faire une cure de sommeil le week-end pourrait enrayer ces effets? Si oui, combien de temps faut-il dormir? Selon Josiane Broussard, titulaire d’un doctorat, professeure de recherche adjointe à l’université du Colorado à Boulder, longtemps ces questions sont restées ouvertes dans le domaine de la recherche sur le sommeil. « Il n’y a pas eu de véritable consensus sur le nombre de nuits ou la quantité totale de sommeil nécessaires pour récupérer, » explique-t-elle.

Récemment, J. Broussard et d’autres chercheurs ont trouvé les premières réponses.

 

En quoi bien dormir le week-end est bon pour la santé?

 

Raison #1: Un moindre risque de diabète.

Des chercheurs de l’UCLA et l’université de Sydney en Australie ont découvert que chez les hommes souffrant de troubles chroniques du sommeil, bien dormir pendant trois nuits (environ 10 heures par nuit) entraînaient une amélioration de la sensibilité à l’insuline et à d’autres marqueurs de risque de diabète. J. Broussard a dirigé une enquête qui a révélé des effets similaires après seulement deux nuits de sommeil récupérateur, comme c’est souvent le cas le week-end.

 

Raison #2: Un IMC plus bas.

Selon une étude de grande envergure publiée dans un numéro de juillet 2017 de la revue Sleep, les personnes qui font une cure de sommeil le week-end ont un indice de masse corporel plus bas. Sur les 2 156 sujets masculins suivis, les 932 chanceux choisis pour faire une cure de sommeil le week-end avaient un IMC inférieur aux autres. Leur IMC était de 22,8 contre 23,1 respectivement. Plus intéressant encore: la baisse était proportionnelle, ce qui signifie que plus les sujets dormaient, plus leur IMC était bas.

 

Raison #3: Moindre risque d’hypertension.

Une étude publiée en 2013 dans la revue Sleep Medicine portait sur les habitudes de sommeil de 2 782 adultes. On a constaté que les personnes qui dormaient moins de 6 heures par nuit présentaient un risque accru d’hypertension (hypertension artérielle) par rapport à celles qui dormaient 7 à 8 heures par nuit. Heureusement, les chercheurs ont conclu que ce risque pouvait être partiellement écarté avec ne serait-ce qu’une heure de sommeil de plus le week-end.

 

Petite mise en garde...

Il n’est pas question de dormir au point d’être déphasé(e) le lundi matin – un phénomène connu sous le nom de « jet lag social » qui peut être problématique. Michael A. Grandner, titulaire d’un doctorat, professeur assistant à l’université d’Arizona, a mené une enquête qui a révélé que chaque heure de jet lag social correspondait à une augmentation de 11 pour cent du risque de maladie cardiaque (sans parler de la somnolence, la fatigue et la dépression). Autrement dit, faire une cure de sommeil n’est pas sans risque. Il ajoute, « (l)orsque vous écartez les effets liés à la quantité de sommeil, vous voyez toujours ceux liés au rythme du sommeil ».

Alors que faut-il faire? Voilà les conseils de J. Broussard: « Essayez de dormir suffisamment chaque nuit si vous le pouvez », explique-t-elle. « Si vous ne pouvez absolument pas, profitez de ce sommeil récupérateur quand vous en avez la possibilité. »