Alimentation et émotions

Ne laissez pas vos émotions diriger vos choix alimentaires.
Publié le 1 novembre 2019

Comment prendre en main l’alimentation émotionnelle ?

Imaginez un monde dans lequel l’alimentation émotionnelle n’existerait plus. C’est un bon objectif à viser, des recherches confirmant que l’alimentation émotionnelle est associée à une prise et à une reprise de poids chez les personnes qui ont réussi à maigrir. D’un autre côté, des études ont également établi que si vous pouvez réduire la fréquence à laquelle vous mangez en réponse à vos émotions, vous réussirez mieux à perdre du poids, et êtes aussi plus susceptible de ne pas en reprendre. Voici la marche à suivre pour commencer à prendre les choses en main.

Comprenez vos émotions 

Pour la plupart des personnes, l’alimentation est associée dans une certaine mesure aux émotions. Dès la naissance, on nous « apprend » à lier la nourriture au plaisir, à l’affection et à l’épanouissement. Pour les personnes enclines à l’alimentation émotionnelle, l’incidence sur le poids peut être considérable. En fait, des recherches montrent que l’échec d’un amaigrissement suit souvent le schéma suivant : la personne ressent du stress, réagit en mangeant, puis prend (ou reprend) du poids.

Par ailleurs, les résultats d’une étude américaine, qui réunissait des sujets aussi bien en surpoids qu’en sous-poids, ont révélé que les participants plus corpulents étaient plus susceptibles de manger en réponse à des situations ou des humeurs négatives. Pour autant, l’alimentation émotionnelle ne se limite pas aux « moments difficiles ». Une autre étude, qui a évalué le comportement alimentaire d’un groupe de femmes, a constaté que celles-ci mangeaient des repas plus copieux en réponse à des « événements » à la fois heureux et malheureux.

Alors, comment prendre en main l’alimentation émotionnelle ? La première étape consiste à apprendre à reconnaître si et quand vous mangez en réponse à vos émotions ; la deuxième, à développer des compétences et des techniques pour gérer cette situation.

Les trois conseils suivants sont un bon début.

1. Comprenez ce que vous ressentez 

Déterminez si votre envie de manger est réellement de la faim ou autre chose. La véritable faim donne une sensation de tiraillement dans l’estomac ; elle s’accompagne souvent de gargouillements du ventre, selon que vous ayez plus ou moins faim. Si vous vous surprenez à tendre le bras vers des aliments sans éprouver ces sensations, creusez plus profondément pour identifier le facteur déclenchant.

L’un des meilleurs moyens de commencer peut consister à examiner vos habitudes alimentaires sur une période donnée. Tenir un journal alimentaire, dans lequel vous consignez ou enregistrez les aliments que vous mangez, est une méthode très efficace pour y parvenir. En notant ce que vous mangez, et quand, vous commencerez à prendre conscience des humeurs, sentiments et environnements qui peuvent vous conduire à faire certains choix alimentaires.

2. Exercez-vous à mettre de la distance entre vos pensées et vos actes 

Une fois que vous avez reconnu qu’il vous arrive parfois de manger de manière émotionnelle, et que vous connaissez vos facteurs déclenchants, essayez de retarder le moment de vous diriger vers le réfrigérateur en réponse aux émotions qui vous poussent vers la nourriture. De cette manière, vous vous laissez libre de faire un autre choix. Mais cela exige de s’exercer. Les spécialistes recommandent de vous mettre au défi de voir combien de temps vous pouvez vous ouvrir à cette émotion, en disant « Je sais de quoi il s’agit et je peux le gérer » plutôt que « Le chocolat m’aiderait à me sentir mieux ».

3. Trouvez de nouveaux moyens d’améliorer votre humeur 

Nous pensons souvent que le chocolat va nous aider à nous sentir mieux ; mais le problème, lorsque l’on essaie de se réconforter avec de la nourriture, c’est que l’effet de bien-être immédiat peut s’inverser, entraînant un sentiment de culpabilité, qui peut conduire à davantage d’alimentation émotionnelle. Il vaut donc mieux éviter d’avoir recours aux aliments pour tenter d’améliorer ou d’apaiser votre humeur, et chercher plutôt d’autres options. L’activité physique produit des endorphines qui procurent une sensation de bien-être, et il n’y a rien de mieux que de s’atteler en priorité à dormir suffisamment pour contribuer à créer un état d’esprit positif.

Vous avez encore besoin d’aide ? 

Si vous estimez avoir besoin d’aide pour identifier d’éventuelles habitudes d’alimentation émotionnelle, ou si vous pensez qu’il existe peut-être des liens psychologiques sous-jacents plus importants vers votre alimentation émotionnelle, parlez-en à votre médecin.