Les dérapages pourraient être la clé du succès...

Pourquoi échouer n’est pas un échec ? Lisez cet article pour en savoir plus....
Publié le 27 février 2020

La peur d'échouer : un phénomène sociétal

 

En fait, l’idée d’échouer prend souvent une telle ampleur dans notre société qu’elle est tout simplement considérée comme mauvaise et indésirable. Échouer en tentant d’entreprendre une démarche particulière signifie décevoir les autres, ne pas exploiter pleinement notre potentiel, perdre en quelques sortes de notre valeur. Du moins, ce sont les sentiments qui peuvent nous être imposés dans de telles circonstances.  

 

L’échec est une composante essentielle du succès !

 

Une étude récente a révélé que l’échec est une composante essentielle du succès. Or si l’échec mène au triomphe, pourquoi dit-on qu’il est si néfaste ?

Dans la revue Scientific American, Dashun Wang, le professeur agrégé qui a dirigé l’étude à la Northwestern University explique que « au départ, chaque gagnant est un perdant ». Il ajoute que bien que chaque échec ne donne pas lieu forcément à une réussite, la clé du succès est d’apprendre des échecs antérieurs et de travailler de manière plus futée à l’avenir.

Ce constat interpelle ceux et celles qui effectuent des changements de style de vie sain parce que nos cheminements de mieux-être se heurtent souvent à des obstacles en cours de route et nous devons constamment vérifier nos progrès, réévaluer et trouver des moyens de continuer d’aller de l’avant.

En effet, l’étude a montré que plus rapidement nous réessayons d’atteindre notre objectif, plus nous sommes susceptibles de réussir. Il y a donc des avantages à « se remettre en selle ». Dans le cadre de nos parcours de santé et de mieux-être, les dérapages font partie de la vie et un facteur de distinction clé est notre aptitude à les laisser derrière nous et à nous réengager à l’égard de nos habitudes saines.

« Malheureusement, l’idée que nous devons être parfaits pour ce qui est de l’activité physique est très présente. Nous sommes programmés à croire que si nous ne nous entraînons pas pendant au moins une heure par jour, nous avons échoué ou que si nous nous gâtons en prenant une part de gâteau, nous avons gâché notre régime et échoué », affirme Alex Robles, médecin et entraîneur personnel à WhiteCoatTrainer.com. « Pour une raison quelconque, en ce qui a trait à notre santé, nous voyons les choses sans aucune nuance. »

Cependant, ajoute-t-il, la perfection n’est pas requise.

« Vous êtes un être humain. Vous vivrez naturellement un ou deux mauvais jours au cours desquels vous gafferez à quelques reprises. »

 

Alors, pourquoi l’échec revêt-il encore des connotations si négatives ?

 

« Plusieurs pensent à tort qu’un échec porte atteinte à leur valeur intrinsèque plutôt que d’envisager l’échec en tant qu’un aspect naturel de ce que sont les êtres humains », déclare Caleb Backe, entraîneur personnel et coach de vie à Maple Holistics. « Pour bien des gens, le concept de l’échec est déplaisant. Il laisse entendre qu’il n’y a qu’une seule bonne façon de procéder et que ceux et celles qui ne la mettent pas en œuvre sont faibles. Même si cette approche est erronée, il est difficile de penser autrement lorsque la société accorde une telle importance aux résultats externes. »

 

L'échec fait partie de la vie !

 

La première étape pour lutter contre ces attitudes négatives est de reconnaître que l’échec fait naturellement partie de la vie. Il s’agit d’une partie de notre apprentissage. Ensuite, nous devons être bienveillants envers nous-mêmes.

« Le dérapage devrait vous indiquer que le parcours est difficile et que vous pouvez être fier d’avoir entamé un tel cheminement. Si vous avez réalisé des progrès, mais que vous avez ensuite dérapé, utilisez l’expérience pour apprendre et continuer sur votre lancée. Essayez de ne pas vous en vouloir au point où vous réprimez le souvenir de ce que vous avez fait », précise M. Backe.

« À la place, analysez exactement ce qui s’est passé pour mieux comprendre vos faiblesses et les facteurs déclencheurs... Si vous analysez vos succès ainsi que vos “échecs“, vous pourrez mieux déterminer le chemin que vous avez parcouru et comment orienter vos efforts de manière optimale. »

M. Robles affirme qu’il est important aussi d’être cohérent. « Le succès ne dépend pas du nombre de jours parfaits que vous avez, mais plutôt d’une « accumulation de toutes vos habitues quotidiennes au cours d’une longue période ».