Le foot (ré)expliqué à ma mère

Publié le 8 juin 2016

Les rayons de bières sont (déjà) vides, les livreurs de pizza font des provisions de vitamines pour tenir un mois, les reportages télé sur les sympathiques supporters islandais se multiplient… Pas de doute, il y a du foot dans l’air. Seulement voilà, vous n’y connaissez rien, mais ne voulez pas passer à côté de l'événement (ou juste comprendre ce qui se passe sur l"écran, parce qu'un mois sans rien capter, c'est long) ? Pas de souci, on fait le point avec vous sur quelques notions essentielles.

Les bases

« Le foot est un sport qui se joue à 11 contre 11. Et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent », disait l’ancien joueur anglais Gary Lineker. Et cela s’est vérifié lors de la dernière coupe du monde (dont l'édition 2018, qui se déroulera en Russie, débutera le 14 juin pour s'achèver le 15 juillet). Donc, voilà, maintenant qu’on connaît le futur vainqueur, allons à l’essentiel.

  • L’objectif ? Mettre le ballon au fond du but adverse. Avec le pied (ou la tête, le torse, l’arrière-train ou n’importe quelle autre partie du corps que les mains), ce qui complique un peu. D’autant que dans le but, il y a un gardien, qui lui a le droit de se servir de ses mains. Oui, c’est injuste mais c’est comme ça.
  • Le terrain mesure de 90 à 120 m de long sur 45 à 90 de large. Chaque équipe dispose de sa moitié de terrain où elle pourrait rester tranquille, mais comme il n'y a qu’un seul ballon, elles se le disputent, ce qui crée des tensions (mais donne aussi tout son sel au jeu, il est vrai).
  • Un match dure 90 minutes, divisées en deux mi-temps de 45 minutes (plus le temps additionnel consacré aux roulades au sol et autres figures artistiques pratiquées par les joueurs). Lors d’un match à élimination directe (voir définition ci-dessous), en cas d’égalité à la fin des 90 minutes, une prolongation* de deux fois 15 minutes est prévue. Et s’il n’y a toujours pas de vainqueur à l’issue de celle-ci, on passe aux tirs au but (voir ci-dessous).

*Oui, « une » prolongation et non pas « des », comme disent les béotiens. Gardez-ça en tête pour briller les soirs de matches !

Le règlement de la compétition

Le premier tour se déroule par groupes de quatre équipes, qui s’affrontent toutes, tour à tour. Les deux meilleures de chaque groupe sont qualifiées pour la suite.  Après quoi, les premiers de chaque groupes affrontent les deuxièmes dans des matches à élimination directe (tu gagnes, tu continues, tu perds, tu rentres à la maison, c’est simple, non ?), jusqu’à la finale, et le défilé des Bleus sur les Champs-Elysées…

Quelques définitions de base

  • Hors-jeu : un joueur est considéré comme hors-jeu dès lors qu’il se trouve hors de sa moitié de terrain et qu’une partie de son corps (exception faite des bras, ne nous demandez pas pourquoi) est plus proche de la ligne de but que l’avant dernier adversaire, gardien inclus. C’est clair, non ? En gros, il faut toujours deux joueurs devant vous pour ne pas être hors-jeu. Encore que ce soit à l’arbitre de déterminer si le hors-jeu est actif ou passif, ce qui change tout, convenons-en. Vous ne comprenez toujours pas ? Dites-vous que ça pourrait être pire, on pourrait parler rugby...
  • Surface de réparation : c’est le jardin du gardien, en somme (si l’on considère le but comme sa maison). La surface de réparation est délimitée par un grand rectangle de 16,50 m. Et s’il a la drôle d’idée d’en sortir, il n’a plus le droit de prendre le ballon à la main. Sinon ça fait coup-franc…
  • Coup-franc : quand il y a une faute (genre un joueur en fait tomber un autre, comme ça, sans raison, ou pour lui piquer son ballon), l’arbitre siffle un coup-franc (sauf si la faute est commise dans la surface de réparation, auquel cas ça donne un penalty – voir ci-dessous). Les joueurs adverses doivent se trouver à 9,15 m du tireur pour lui laisser plus de chances de marquer.
  • Penalty : là, c’est encore mieux – le tireur est seul face au gardien de but, à 11 m (là ouskilya un point blanc dans la surface de réparation). Du coup c’est super facile de marquer, c’est sûr. Mais avec la pression et les 50 000 personnes qui regardent (sans compter la télé), ça arrive de rater quand même. D’autant que ces fourbes de gardiens ont tendance à essayer d’empêcher le ballon de rentrer.
  • Tir au but : ça ressemble à s’y méprendre à un penalty (et pour cause, c’est la même chose), mais ça se pratique à la fin d’un match, à l'issue de la prolongation, pour déterminer le vainqueur. Après une première série de 5 tireurs par équipe, si elles sont toujours à égalité, on continue jusqu’à ce que mort s’ensuive qu’il y ait un vainqueur. C'est stressant comme le tirage de la 6e boule du loto quand on a les cinq premiers numéros, et ça donne quelques souvenirs de défaites mémorables à la France (Séville 82 ou la finale de la coupe du monde 2006, juste après le coup de boule).  
  • Avant-centre : historiquement, joueur planté devant le gardien dans l’attente de pousser le ballon dans le but. Il faut admettre que les avant-centres modernes bougent davantage (du coup ils marquent moins, forcément…).
  • Carton : si un joueur commet une faute grave (par exemple en faisant tomber un adversaire par derrière, sournoisement), il peut prendre un carton jaune. Au bout de deux ou en cas de faute particulièrement grave (si le joueur émet des doutes sur les mœurs de la maman de l’arbitre, au hasard), c’est le rouge, synonyme d’expulsion et de douche directe.
  • Sextape : les footballeurs aiment la vie et le cinéma, et tentent parfois de conjuguer ces deux passions, ce qui conduit parfois à de menus désagréments. En l'occurrence, un carton rouge qui dure depuis plus de deux ans pour l'avant-centre du Real Madrid... 
  • Centre au premier poteau : trop court.
  • Centre au second poteau : trop long.

Voilà, vous savez tout, il ne vous reste plus qu'à enfiler votre maillot pour supporter l'équipe de votre choix !