Coupe du monde de foot 2019

Du 7 juin au 7 juillet, la France accueille la 8e coupe du monde féminine de foot. Suivez le guide !
Publié le 28 mai 2019

Après la belle victoire des garçons en 2018, c'est au tour des Bleues de Corinne Diacre de tenter de décrocher la lune et de remporter la coupe du monde. Avantage non négligeable pour ces dernières, la compétition se déroulera à la maison. Et c'est donc au Parc des Princes, à Paris, que l'équipe de France débutera face à la Corée du Sud, adversaire normalement à sa portée. Il faudra ensuite enchainer avec la Norvège, privée d'Ada Hegerberg, lauréate en 2018 du premier Ballon d'or féminin*. Viendra ensuite la plus modeste formation du Nigéria pour complèter le premier tour des Bleues. Après cela, si tout s'est bien passé, elles enchaineront sur les matches à élimination directe, les 8e, quarts, demie finale et enfin la finale, le défilé sur les Champs-Elysées, la réception par le Président de la République et... Mais ne nous emballons pas (trop).

Car si la France a la faveur de certains spécialistes, elle devra triompher, à un moment ou un autre, des autres favoris de l'épreuve. Et, curieusement, ce ne sont pas tout à fait les mêmes que chez les garçons (déjà, le Brésil ne figure pas dans la liste...). Il faudra donc se méfier :

  • Des Etats-Unis. Et oui, car là-bas, le foot européen, c'est (avant tout) un sport de filles. Résultat, chez les hommes, les résultats ne sont pas terribles, mais du côté des dames, c'est trois victoires en coupe du monde, dont la dernière. Du solide, donc.
  • Du Japon. Encore une nation qui ne brille pas chez les hommes, mais qui a atteint la finale des deux dernières éditions féminines, avec une victoire à la clé en 2011. Du costaud, donc.
  • De l'Allemagne. Parce que le foot reste "un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin ce sont les Allemands qui gagnent". Et ça marche aussi avec les Allemandes, donc (deux coupe du monde gagnées).
  • Des Pays-Bas. Championnes d'Europe en 2017, en progrès constants, les Néerlandaises pourraient constituer la surprise de cette compétition. A moins de ne faire comme leurs homologues masculins et d'échouer en finale (ou en demie), après avoir produit le plus beau jeu du mois...

Côté française, on comptera notamment sur Amandine Henry, Wendy Renard ou encore l'attaquante Eugénie Le Sommer (la grande vedette de l'équipe) pour vaincre la malédiction des compétitions internationales où elles n'ont jamais fait mieux qu'une 4e place (aux J.O. de 2012). Pour cela, les Bleues bénéficieront du soutien de leur public et d'un engouement tout nouveau autour de leur sport. Témoin, la couverture médiatique inédite de la compétition, proche de la version masculine de 2018 : tous les matches seront retransmis sur Canal Plus, chaine payante, mais également une très grande partie (les 25 "plus belles affiches", dont tous les matches des Bleues) sur TF1 et TMC. De quoi donner la possibilité au plus grand nombre de constater que le foot féminin, c'est d'abord du foot, du vrai, et que s'il restera toujours quelques goujats comme Martin Solveig** pour faire la distinction, le grand public va rapidement s'en apercevoir ! 

*Cellle qui est actuellement l'une des meilleures joueuses du monde boycotte son équipe nationale en raison d'un conflit avec sa fédération, lié à la fois à l'amateurisme supposé de celle-ci, mais aussi et surtout aux différences de traitement hommes/femmes dans le foot.  

**Lors de la cérémonie du Ballon d'Or, le musicien, maître de cérémonie, avait demandé à Ada Hegerberg si elle savait "twerker". Curieusement, il n'avait pas demandé à Luka Modric ou Kylian Mbappé, récompensés chez les hommes, s'ils savaient bouger leurs fesses...

 

PS : et, preuve que le foot est de plus en plus féminin, même le baby s'y met !

©Bonzini