La vérité sur la viande rouge

Publié 7 juin 2022
Un morceau de viande rouge rôtie sur une planche à découperUn morceau de viande rouge rôtie sur une planche à découper

Tu as probablement déjà entendu dire que la viande rouge ou transformée n’est pas nécessairement une bonne option dans le cadre d’une alimentation saine. De plus, les médecins et les autorités sanitaires ont donné l’alerte depuis longtemps : il semble y avoir un lien entre une consommation élevée ces types de viande et le risque de maladie cardiaque, de certains cancers, de diabète de type 2 et de mortalité, toutes causes confondues.

Mais une étude menée en octobre 2019 et publiée dans la revue médicale Annals of Internal Medicine a semé le doute. Dans une méta-analyse d’études existantes examinant les effets de la viande rouge et transformée sur la santé de quatre millions de personnes dans le monde, un groupe de scientifiques a conclu que la consommation de ces aliments pouvait certes être associée à des effets néfastes sur la santé, mais qu’il manquait des preuves solides pour déterminer l’existence d’un lien de cause à effet.

Tout d’abord, qu’est-ce que la viande rouge et la viande transformée ?

  • La viande rouge comprend toutes les viandes de bœuf, de porc, d’agneau, de veau, de chèvre et de gibier, comme le cerf, le chevreuil, le bison et l’élan.
  • Les produits carnés transformés (tels que les saucisses, la charcuterie, le bacon ou le bœuf séché) sont des produits conservés par fumage, salaison, salage et/ou ajout de conservateurs chimiques.

Pourquoi les experts sont-ils inquiets des effets de ces aliments sur la santé ?

Les scientifiques ont étudié les recherches qui ont conduit les experts de la santé du monde entier à recommander une consommation modérée de viande rouge. Les données disponibles proviennent principalement d’études observationnelles : les régimes alimentaires des individus y sont examinés et on tente de conclure si les aliments qu’ils consomment peuvent augmenter leur risque de maladie au fil du temps.

Cependant, les résultats les plus fiables proviennent de la recherche expérimentale. Elle introduit un nouveau facteur (comme manger x grammes de viande rouge par semaine) au sein d’un groupe spécifique de personnes. Les résultats obtenus sont ensuite comparés à ceux d’un groupe de contrôle ou d’un groupe similaire de personnes qui ne faisaient pas partie de l’expérience. Seule cette dernière approche peut mettre en évidence d’éventuels liens de causalité et permettre aux scientifiques de déterminer avec une quasi-certitude si une variable donnée conduit à un résultat spécifique, puis de faire des recommandations, comme celle de bien réfléchir avant d’opter pour un burger végétarien ou un burger au bœuf.

Cependant, il est en pratique impossible, et aussi immoral, de mener des études expérimentales afin de prouver que la forte consommation d’un certain aliment a des effets néfastes directs sur la santé (qui voudrait participer à une telle étude ?).

De plus, si tu as récemment parcouru le rayon des surgelés au supermarché, tu as dû remarquer qu’il existe aujourd’hui une grande variété d’ingrédients dans les burgers végétariens. Il est donc extrêmement difficile de comparer la valeur nutritionnelle de la viande et des substituts de viande.

Bien comprendre les nouveaux résultats de recherche

Une chose est sûre : il a été démontré que les régimes riches en acides gras saturés – que l’on trouve généralement dans la viande rouge et transformée – font grimper les taux de « mauvais » cholestérol. Le risque de maladie coronarienne peut à son tour augmenter. De plus, des preuves scientifiques indiquent que les régimes alimentaires qui contiennent moins de viande rouge et transformée réduisent le risque de certains types de cancer et de diabète de type 2.

Manger des aliments riches en matières grasses entraîne en outre un apport calorique plus élevé, ce qui peut perturber ta perte de poids.

Nous savons également que l’alimentation et les facteurs de risque varient d’une personne à l’autre. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? La qualité de ton alimentation dépend en grande partie de la somme de ses différents composants et non des aliments pris individuellement. De plus, les effets sur l’organisme peuvent varier selon les problèmes de santé, les besoins personnels et les aliments consommés régulièrement sur de longues périodes.

Les tout derniers résultats de recherche n’y changent rien. Ils ne font que confirmer ce que nous savons déjà : les études scientifiques ont des limites et l’étude des régimes alimentaires est complexe. Il est donc difficile d’évaluer les effets à long terme de chaque composant de l’alimentation. Cela obligerait en effet les sujets à suivre un régime strict, ce qui est difficile à imaginer dans la réalité.

En tous cas, si tu réduis ta consommation de viande rouge et transformée, et que tu la remplaces par des protéines maigres issues de volaille, de fruits de mer, d’œufs ou d’aliments d’origine végétale (comme les lentilles ou les pois chiches), ce changement pourrait t’être bénéfique en réduisant la quantité d’acides gras saturés consommés, ce qui est meilleur pour la santé en général.

Mais revenons à la viande : est-elle désormais à nouveau autorisée ?

La viande n’a jamais vraiment été interdite, et pour cause : ce qui compte pour ta santé à long terme et la gestion de ton poids, ce sont les aliments que tu consommes le plus au fil du temps. C’est pourquoi WeightWatchers® n’interdit aucun aliment par principe. Les aliments ne sont jamais bons ou mauvais, sains ou malsains ; il s’agit plutôt de développer des habitudes saines qui auront un effet durable sur tes comportements alimentaires.

Ta consommation de viande rouge ou transformée te préoccupe ?

Bien que la Société allemande de nutrition (DGE) recommande de limiter la consommation d’acides gras saturés à 7 à 10 % de l’apport calorique total, elle ne donne aucune information précise sur la quantité et conseille simplement aux adultes : « de ne pas manger plus de 300 à 600 g de viande par semaine ». Mais l’injonction de modération est finalement très subjective. Par exemple, une personne qui a réduit sa consommation quotidienne de bacon à trois fois par semaine en consomme encore beaucoup par rapport à quelqu’un qui en mange moins.

Maintenant, avant de te creuser la tête sur la façon de modifier tes habitudes alimentaires pour atteindre une irréaliste « consommation modérée », retiens bien ceci : il peut être meilleur pour ta santé de te concentrer sur les catégories d’aliments que tu ne consommes pas assez – comme les produits à base de céréales complètes, les noix ou les fruits – plutôt que de te soucier des aliments que tu consommes déjà. Tel est le constat d’une méta-analyse récente publiée dans la revue médicale The Lancet. Et d’après Sina Peters, diététicienne diplômée et experte du programme et des sciences chez WW :

« Il y aura toujours de nouvelles études pour nous dire ce qu’il ne faut pas manger ; c’est pourquoi je pense qu’il est plus important que jamais de se concentrer davantage sur ce que nous pourrions manger plus souvent. »

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Conclusion

Le système PersonalPoints™ tient déjà compte des calories, des acides gras saturés, du sucre et des protéines et simplifie toutes ces informations nutritionnelles, tu n’as donc pas besoin de revoir ta liste de courses à chaque fois qu’une nouvelle étude est publiée. Manger plus de protéines maigres, comme le poulet, la poitrine de dinde, les œufs, le poisson et les fruits de mer, pourra t’aider à réduire ta consommation de viande rouge et transformée si tel est ton objectif.

Tu prendras automatiquement des habitudes alimentaires plus saines, si tu respectes ton budget PersonalPoints et ta liste personnalisée d’aliments à ZeroPoint®.

Comme toujours, WW se tient au courant des nouveaux progrès scientifiques et des tendances nutritionnelles. Mais pour formuler nos recommandations, nous tenons compte de l’ensemble des preuves scientifiques sur un sujet donné, plutôt que de nous fier uniquement à une seule étude.